GFI INFORMATIQUE : légère hausse de la marge opérationnelle courante 2007

18/03/2008 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - GFI Informatique a publié un résultat net 2007 de 15,1 millions d'euros contre 18,9 millions d'euros en 2006. Le résultat opérationnel a également reculé à 26,6 millions d'euros contre 33,7 millions, l'année précédente. La SSII a enregistré 10,3 millions de dépréciations d'écarts d'acquisition, dont 8,4 millions pour la seule filiale italienne, et 5 millions de charges opérationnelles non récurrentes dont celles liées à la défense contre l'OPA de mai 2007. Le résultat opérationnel courant a, lui, augmenté de plus de 11% à 44,8 millions d'euros. Le taux de marge opérationnelle courante a progressé pour s'établir à 6,7% au second semestre contre 6,3% au premier semestre. Sur l'année, il s'est élevé à 6,5% à comparer avec 6,36% en 2006. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale le versement d'un dividende de 0,22 euro par action au titre de l'exercice 2007. Commentant ces résultats, Jacques Tordjman, président-directeur général a déclaré : " Le Groupe GFI Informatique a enregistré de bonnes performances en 2007 malgré l'OPA hostile de l'été. Avec une croissance organique de près de 6% et une marge opérationnelle en progression, notre groupe est en ligne avec ses objectifs 2010". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Goodwill ou survaleur

Ecart positif entre la valeur d'acquisition d'un actif et sa valeur comptable. Lors de la prise de contrôle d'une société par une autre, l'acquéreur paye en général un prix supérieur à la valeur des capitaux propres : cet écart est appelé la survaleur. Il correspond en général à des éléments immatériels, comme la marque, qu'on évalue subjectivement.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

GFI Informatique est un groupe international offrant des prestations de services en technologies de l'information. Le groupe met au service de ses clients son expertise en matière de conseil, de solutions logicielles, d'ingénierie, d'intégration de systèmes et d'infogérance. Présent à tous les stades du cycle de vie des systèmes d'information, GFI Informatique conçoit, réalise, met en œuvre et administre des applications à forte valeur ajoutée principalement pour les grandes entreprises, les administrations et les collectivités territoriales. Le groupe compte plus de 40 agences en France et 9 implantations en Europe du Sud, Europe du Nord, Maroc et Canada.

FORCES ET FAIBLESSES

Les points forts de la valeur

- Le plan d'économies et le recentrage sur les marchés où GFI Informatique dispose d'une présence forte (notamment en France, Espagne, Portugal et Canada) devraient permettre une amélioration significative de la marge. A l'horizon 2010, Son PDG, Jacques Tordjman, ambitionne de générer un chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros avec une marge opérationnelle de 9%. - Les principaux dirigeants actionnaires de GFI Informatique et Itefin Participations (Apax) ont regroupé leurs participations respectives dans la SSII au sein d'Itefin Participations. A l'issue de cette opération, Itefin Participations détient 27,8% du capital. Apax pourrait servir " d'aiguillon " pour l'application du plan de développement du groupe. - Le dossier dispose d'une dimension spéculative, même si le Japonais Fujitsu a échoué dans sa tentative d'OPA en 2007. Des discussions en vue d'un rapprochement avec Bull ont également eu lieu.

Les points faibles de la valeur

- GFI Informatique a finalisé, en octobre 2005, la cession de sa filiale au Royaume-Uni, et pourrait céder son activité en Italie, dont le redressement n'est pas assuré. - Son positionnement trop peu européen condamne le groupe à voir lui échapper les grands contrats d'infogérance.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans une société de services et d'ingénierie informatique, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif. - Cyclique, le secteur est sensible aux dépenses en informatique des sociétés et des administrations. Alors que l'activité d'intégration de systèmes est sensible à l'environnement économique, l'activité d'infogéreance est plus défensive.