CLARINS : hausse de 4,2% du chiffre d'affaires en 2007

19/03/2008 - 18:30 - Option Finance

(AOF) - En 2007, le chiffre d'affaires consolidé de Clarins s'est élevé à 1 milliard d'euros, en hausse de 4,2% à cours constants. Le résultat d'exploitation a atteint 111,4 millions d'euros, contre 127,3 millions d'euros en 2006, en baisse de 12,5%. La marge d'exploitation du groupe de cosmétiques s'établit à 11,1% contre 13,2% à fin 2006. Clarins indique que cette contraction résulte notamment d'un effet de change défavorable qui pèse sur les ventes et les coûts de production, entraînant un impact négatif de 10,7 millions d'euros sur le résultat d'exploitation. Le groupe ajoute que le mix produit a été "moins favorable, reflétant la part croissante du Maquillage dont les prix de revient industriels sont plus élevés". Le résultat net récurrent ressort à 90,7 millions d'euros, "une baisse limitée à 1,7% grâce au résultat financier et à la bonne maîtrise des couvertures de change". Le directoire proposera un dividende de 0,85 euros par action. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Historiquement spécialiste des produits de soins de beauté haut de gamme 100 % à base de plantes, Clarins s'est plus particulièrement développé au fil des années dans le maquillage et les parfums (avec les marques Thierry Mugler et Azzaro). A fin 2006, la division Beauté représentait 76% du résultat d'exploitation du groupe et la division parfums 24%. Leader européen des produits de beauté de prestige, Clarins occupe également des positions de premier rang sur nombre de marchés nord-américains et asiatiques. En 2003, le groupe a opéré un recentrage sur les cosmétiques, à travers la cessation d'activité du pôle Couture. En 2007, Clarins a annoncé son intention de créer une coentreprise avec L'Occitane, dont il détient 22,97% du capital, pour mettre en place une politique d'acquisitions en commun dans une limite de 500 millions d'euros. Les fonds propres seraient détenus à part égales par les deux groupes. En 2007, Clarins a annoncé son intention de créer une coentreprise avec L'Occitane, dont il détient 22,97% du capital, pour mettre en place une politique d'acquisitions en commun dans une limite de 500 millions d'euros. Les fonds propres seraient détenus à part égales par les deux groupes.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe présente une dimension internationale, principalement en Europe mais aussi en Amérique du nord et en Asie. - Le contrôle de la distribution des produits (principalement en parfumeries haut de gamme, dans les grands magasins et en instituts) assure la cohérence de la politique commerciale et des points de vente. - Les programmes de lancement soutenus du groupe (extension de la gamme ClarinsMen, gamme peaux matures, etc.) assurent le dynamisme de la marque Clarins positionnée sur des segments porteurs. - Le manque de taille critique du groupe lui confère un attrait spéculatif, bien que la famille Courtin affiche sa volonté de conserver son indépendance. La spéculation est d'autant plus forte depuis le décès du fondateur Jacques Courtin en 2007.

Les points faibles de la valeur

- La petite taille du groupe représente un handicap face aux majors du secteur, comme L'Oréal, en particulier aux Etats-Unis. - Le positionnement haut de gamme de Clarins peut se révéler pénalisant en période difficile. -Le métier du parfum, dont Clarins est de plus en plus dépendant, souffre d'une offre pléthorique, tout en étant loin d'être le plus sûr et le plus stable des cosmétiques. -Le marché britannique connaît un ralentissement marqué, alors que Clarins y réalise près de 14% de ses ventes.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans un secteur hautement concurrentiel, le lancement de nouveaux produits est souvent la clé de la croissance des ventes. Une attention particulière doit donc être apportée à la capacité d'innovation (recherche et développement). - Clarins est sensible à l'évolution du dollar, un affaiblissement du billet vert lui étant défavorable. - Des rumeurs récurrentes évoquent un apport par PPR de sa filiale YSL Beauté en échange d'une participation de 30%. Un tel rapprochement permettrait de générer d'importantes synergies de coûts.