Aegis a affiché hier d'excellents résultats 2007, avec un bénéfice imposable en hausse de 14% à 132,7 M£ et une hausse de 11% de ses ventes à 1,1 Md£. Une "surprise" qui conforte la direction dans sa stratégie, mais qui met en porte-à-faux Vincent Bolloré, premier actionnaire du groupe publicitaire britannique, très critique vis-à-vis de l'équipe dirigeante actuelle.
Ce matin pourtant, le patron d'Aegis, Robert Lerwill semble tendre une main à l'homme d'affaires français... Dans un entretien publié par le 'Daily Telegraph', il déclare que le "pipeline est ouvert" envers Bolloré, et qu'il est "prêt à avoir des entretiens en tête-à-tête avec ses représentants, quels qu'ils soient".
Une déclaration qui pourrait ouvrir la voie à la nomination de deux administrateurs, réclamée depuis deux ans par Vincent Bolloré, qui détient rappelons-le 29% du capital d'Aegis.
Pour l'instant, Robert Lerwilll reste tout de même très prudent, en affirmant "vouloir travailler davantage ensemble", mais uniquement dans les domaines où il y "un bénéfice commercial clair".
Autrement dit, il n'est toujours pas question dans l'esprit du patron britannique de rapprocher capitalistiquement Aegis et Havas (dont Bolloré est aussi le premier actionnaire), mais uniquement d'engager d'éventuelles coopérations opérationnelles.
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