(AOF) - Après un début d'année pour le moins catastrophique, les places boursières européennes ont nettement rebondi après une fermeture de quatre jours des marchés, dans le sillage de Wall Street. Hier, la publication d'un chiffre des ventes de logements aux Etats-Unis largement supérieur aux attentes d'analystes, ainsi que l'annonce de la multiplication par cinq de l'offre de JP Morgan sur Bear Stearns ont ravivé les marchés. Ces deux nouvelles sont venues s'ajouter à une série de petites mesures qui contribuent à restaurer la confiance des investisseurs. Après une matinée marquée par des hausses flirtant avec les 4%, les marchés européens ont poursuivi la séance sur une progression moins soutenue, à la suite de la publication d'un indice de confiance des consommateurs américains au plus bas depuis cinq ans. Tout de même, à la clôture, le CAC affiche une hausse de 3,49%, l'Eurofirst 80 une progression de 3,54%, tandis que le Footsie et le Dax ont respectivement gagné 3,53% et 3,25%. Partout, les valeurs financières ont tiré les marchés vers le haut, dopées par la revalorisation massive de l'offre de JP Morgan sur Bear Stearns. De 2 dollars, elle est passée à un prix de près de 10 dollars par action, ce qui valorise désormais la banque d'investissement à environ 1,2 milliard de dollars, contre 236 millions auparavant. Cette augmentation de 400% de l'offre initiale a fait taire les rumeurs selon lesquelles la Fed de New York aurait "livré" Bear Stearns sur un plateau à JP Morgan. Pour autant, le rôle de l'institution financière reste prépondérant. La Réserve fédérale de New York va injecter 29 milliards de dollars dans l'établissement et prendre le contrôle d'un portefeuille regroupant les actifs les moins liquides du groupe, représentant 30 milliards de dollars. Cette opération devrait, selon l'institution, "doper la liquidité du marché et promouvoir son fonctionnement ordonné". Cette réaction rapide et spectaculaire de la Fed, ajoutée à sa baisse franche des taux en début de semaine dernière et surtout à l'ouverture d'un nouveau guichet d'escompte pour faciliter le refinancement des banques, a provoqué un regain de confiance des investisseurs, dont certains commencent à envisager un début de sortie de crise.