Les alliés américains d'EADS sortent la grosse artillerie pour défendre l'énorme contrat de 35 Mds$ remporté par le groupe européen auprès de l'US Air Force le mois dernier. Northrop Grumman, associé à EADS dans cette affaire, ainsi que l'Armée de l'air américaine, viennent de demander, chacun de leur côté, que le recours de Boeing contre ce contrat de 179 avions ravitailleurs soit déclaré tout simplement irrecevable.
Northrop et l'US Air Force ont adressé hier une requête en ce sens au GAO (Government Accountability Office), l'organisme indépendant auprès duquel Boeing a déposé sa demande d'annulation du contrat. En théorie, le GAO a jusqu'au 19 juin pour rendre son avis consultatif.
Selon Northrop, de nombreuses plaintes émises par Boeing au GAO devraient être rejetées comme étant "hors délais", car elles auraient dû être soulevées avant que Boeing ne dépose son offre finale, début janvier...
La bataille de communication continue en tout cas de faire rage : après Northrop la semaine dernière, c'est au tour de Boeing de s'être payé, hier, une pleine page de publicité dans la presse pour défendre son point de vue ! Le groupe américain estime en effet que le processus de l'offre a été entaché d'irrégularités, ce que démentent les autres protagonistes, y compris le Pentagone et l'US Air Force... De son côté, le patron d'EADS, Louis Gallois, a répété dans un entretien publié ce matin par 'Le Figaro' que "la procédure a été remarquablement professionnelle, équitable et transparente". Le dirigeant a réitéré sa confiance dans la confirmation de ce contrat.
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