Les dossiers sensibles n'ont pas manqué lors de la réunion Poutine-Chirac-Merkel, samedi à Compiègne. Jouant la carte de l'apaisement, le président russe a assuré que l'irruption d'une banque publique russe au capital d'EADS à hauteur de 5% n'était "pas le signe d'une conduite agressive de la part des Russes" et que Moscou "n'a pas l'intention de l'utiliser pour changer ou influencer le fonctionnement d'EADS". Poutine a appelé à une "coopération substantielle" avec EADS et a annoncé la formation d'un "groupe de travail" franco-germano-russe pour étudier l'évolution de cette participation...
Sur un autre sujet délicat, la présence de Total en Russie, Vladimir Poutine a jugé "fortement exagérées" les rumeurs de retrait de la licence d'exploitation du groupe pétrolier français à Khariaga... En revanche, rien n'a filtré sur le processus d'attribution de licences pour le gisement de gaz géant de Shtokman, pour lequel Total est candidat.
Le président russe a assuré que son pays tiendrait ses engagements contractuels avec les Européens en matière énergétique. Il a aussi profité du voyage pour promettre à la France des contrats d'un montant supérieur à 10 Mds$ dans les transports et l'aéronautique avec la signature d'un accord de "coopération générale" en matière d'équipements et de transports.
Le détail de ces contrats n'ayant pas été communiqué, on ignore, par exemple, s'il comprend une commande ce week-end par la compagnie aérienne russe Transaero à Airbus (filiale d'EADS) pour 12 Airbus (8 A330-200 et 4 A320) estimée à 1,5 Md$.
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