Coup de théâtre ce week-end dans le dossier Thomson ! Après des mois de rumeurs, le PDG Frank Dangeard a quitté hier le groupe d'équipements pour les médias, et sera remplacé par intérim par l'actuel directeur financier, Julien Waldron.
Dans un communiqué, le conseil d'administration de Thomson a indiqué avoir proposé à Frank Dangeard le poste de président du conseil d'administration, mais il l'a refusé en "estimant que la fonction de président et l'avenir du groupe tels qu'envisagés par le conseil seraient mieux assurés par un autre que par lui".
Frank Dangeard quittera donc le groupe le 12 avril, laissant le conseil chercher un nouveau président et un nouveau directeur général pour tenter de redresser la barre (le nom de Thierry Breton, qui avait orchestré la mutation du groupe vers les métiers de l'image, a été cité ces dernières semaines dans la presse).
Dimanche, le groupe a réaffirmé "son attachement à l'orientation stratégique globale, en vue d'établir un leader mondial des 'solutions vidéo'", écartant de fait l'hypothèse d'une scission évoquée ces dernières semaines sur les marchés. Mais en réalité, il semble que les membres du conseil soient très divisés sur la future stratégie du groupe, selon des propos rapportés dans la presse de ce lundi.
Pendant ce temps, les performances financières de Thomson continuent de se dégrader : le groupe a indiqué hier que le chiffre d'affaires du premier trimestre "devrait être en baisse notable à taux constant et réel par rapport au premier trimestre 2007".
Déjà, l'exercice 2007 s'était soldé par une perte de 23 Millions d'Euros pour un chiffre d'affaires de 5,63 Milliards d'Euros, et la direction avait évoqué des "perspectives difficiles" pour 2008. La longue grève des scénaristes de Hollywood, en début d'année, a pénalisé les ventes de DVD, de caméras professionnelles et de matériel de duplication de films...
Sur ses activités de systèmes (décodeurs et box internet), le groupe a noté une "réduction des commandes passées par les opérateurs haut débit" au premier trimestre.
Malgré ces difficultés, Thomson a répété qu'il disposait "de toutes les liquidités dont il a besoin pour financer les remboursements de sa dette à court et long terme en 2008 et 2009" et a réaffirmé qu'il n'a "pas de projet d'augmentation de capital". Le 11 mars dernier, l'agence Moody's avait dégradé la notation du groupe en soulignant l'insuffisance de cash flow et la faiblesse des profits opérationnels dans les métiers principaux de Thomson...
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.