"La crise a créé de nouveaux besoins en termes de reporting", a déclaré Francis Weber, membre du Bureau de l'Af2i, lors d'une conférence consacrée la semaine dernière au reporting en gestion d'actifs et organisée par l'AFTE et le cabinet Deloitte. La transparence du portefeuille est en effet particulièrement importante en cette période de crise. Les investisseurs institutionnels veulent avoir le détail de la composition de leurs fonds, quelle que soit la classe d'actifs."Il y a encore certains gérants qui ne communiquent pas leurs principales positions", regrette Francis Weber qui juge ce type de comportement "rédhibitoire". De même, le nom du gérant ne figure pas systématiquement sur le reporting. Or, les institutionnels considèrent que le gérant est aussi important que le processus d'investissement... Enfin, ils reprochent également aux sociétés de gestion d'avoir globalement toujours des délais de publication trop longs : chez certaines, le reporting est envoyé aux clients à la fin de mois suivant le mois de référence. "Nous préconisons une publication dans les 10 jours calendaires après la fin du mois", rappelle Francis Weber au nom de l'Af2i. Toutefois, l'association constate que des améliorations ont eu lieu depuis la publication en juin dernier de son guide consacré au reporting. "Plusieurs sociétés de gestion nous ont indiqué qu'elles ont suivi nos recommandations. Certaines font même figurer "reporting aux normes Af2i"", se réjouit Francis Weber. L'association entend poursuivre ses travaux dans ce domaine. Elle travaille actuellement à l'amélioration de la transparence dans les gestions à performance absolue et la gestion alternative. "Aujourd'hui, de nombreuses sociétés de gestion alternative se refusent à communiquer le montant de leur effet de levier, voire même le nom de leur prime broker", souligne Francis Weber.