L'industrie minière reste optimiste quant aux prix des métaux. Malgré un risque évident de récession aux Etats-Unis, le chef économiste du géant australien Rio Tinto, Vivek Pulvulé, estime dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos' que la très forte demande de la Chine continuera de soutenir les cours. "L'économie américaine ralentira. Mais celle de la Chine ne devrait que légèrement freiner, donc les marchés de matières premières ne seront pas très affectés par un ralentissement des Etats-Unis", selon le dirigeant.
Il ajoute que la demande chinoise est moins tirée par ses liens avec les Etats-Unis que par les investissements à l'intérieur du pays. En tant que consommateur de matières premières, "les Etats-Unis sont presque devenus un acteur de second plan comparé à la Chine".
Il balaye aussi l'hypothèse d'une bulle spéculative sur les métaux : "pour moi, les matières premières sont conduites par les fondamentaux. Des fondamentaux forts sont payants". Chaque métal a ses spécificités, mais le contexte est le même, celui de la forte demande chinoise... Ainsi, l'envolée des cours du cuivre "est motivée par le niveau dramatiquement bas des stocks", ainsi que par des grèves à répétition, des catastrophes naturelles et la lente expansion des capacités.
Pour le minerai de fer, "le cours est déterminé par l'Inde et par les petits producteurs chinois, dont la qualité du minerai est pauvre", précise M. Pulvulé, en laissant entendre qu'il y a encore une marge de hausse des prix...
De son côté, la production d'aluminium a aussi subi des fortes perturbations en Chine et en Afrique du Sud, ce qui a contribué à son renchérissement.
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