PRE OUVERTURE A WALL STREET - Légère hausse attendue

04/04/2008 - 15:12 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions américains sont attendus en légère hausse, malgré les mauvais chiffres sur le front de l'emploi. Le taux de chômage aux Etats-Unis est en effet ressorti à son plus haut niveau depuis septembre 2005 au mois de mars. Cependant, les investisseurs pourraient être rassurés par la détermination affichée par le président de la Fed Ben Bernanke pour soutenir l'économie américaine. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en hausse de 4,50 points à 1378 points et de 7,50 points à 1874,75 points.

HIER A WALL STREET

Les marchés actions américains ont fini de justesse au-dessus de l'équilibre. La séance avait pourtant mal débuté suite à l'annonce d'une forte progression des inscriptions hebdomadaires au chômage. Ils ont atteint un plus haut depuis septembre 2005. Les indices se sont redressés grâce à des propos rassurants du PDG de Merrill Lynch sur la santé de son établissement. Ils avaient auparavant bénéficié du soutien de l'annonce d'une contraction moins importante que prévu du secteur des services. L'indice Dow Jones a grappillé 0,14% à 12626,03 points et le Nasdaq Composite 0,08% à 2363,30 points.

LES CHIFFRES MACROECONOMIQUES

80 000 emplois ont été détruits aux Etats-Unis au mois de mars, contre 76 000 en février, chiffre révisé de 63 000. Les analystes tablaient sur 60 000 destructions de postes. Le taux de chômage s'est établi à 5,1% en mars, son niveau le plus haut depuis septembre 2005. Le consensus visait 5%.

LES VALEURS A SUIVRE

CITIGROUP

D'après le site internet theflyonthewall.com, JP Morgan a ramené sa prévision de BPA de 3,95 à 1,69 dollar sur le titre Citigroup et attend de 8 à 8,5 milliards de dollars de dépréciations supplémentaires au premier trimestre 2008.

COUNTRYWIDE FINANCIAL

Le spécialiste du crédit immobilier, Countrywide Financial, a vu la note de solidité financière de sa filiale Countrywide Bank abaissée à D, pour défaut, par l'agence de notation Moody's. Cette dernière explique cette rétrogradation par les problèmes de liquidité rencontrés par la maison-mère du groupe.

CLEAR CHANNEL

La Cour suprême de New York siègera le cinq mai au sujet du litige qui oppose les fonds de private equity Thomas H. Lee Partners et Bain Capital Partners, candidats au rachat de Clear Channel Communications, aux banques censées financer la transaction. La semaine dernière les fonds ont porté plainte contre Citigroup, Morgan Stanley, Credit Suisse, Royal Bank of Scotland, Deutsche Bank et Wachovia au motif qu'ils refusaient de financer le rachat du groupe de radios pour près de 20 milliards de dollars.

JP MORGAN

JP Morgan a acquis 11,5 millions d'actions Bear Stearns sur le marché pour 140,7 millions de dollars, le jour où il a relevé son offre de rachat de 2 à 10 dollars par action. Le prix moyen par action de cette opération a atteint 12,24 dollars environ. Ce nombre d'actions représente environ 8,9% du capital de Bear Stearns et JP Morgan affirme vouloir poursuivre ses rachats jusqu'à détenir 49,5% de sa cible. Dans le même temps, Bear Stearns va devoir émettre 95 millions d'actions nouvelles à destination de JP Morgan.

MERRILL LYNCH

Selon Reuters, un analyste de Banc of America estime que la banque d'affaires va subir une perte de 2,25 dollars par action au premier trimestre. Michael Hecht aurait également augmenté ses anticipations de dépréciations à 7,5 milliards de dollars pour la même période.

MOTOROLA

Dans un document déposé auprès de la SEC, Motorola annoncé un plan de suppression de 2600 emplois, ce qui se traduira par une charge nette avant impôt d'environ 104 millions de dollars. Toutes les activités du groupe américain sont concernées. 7500 postes avaient déjà été supprimés l'année dernière. La semaine dernière, Motorola avait annoncé la séparation de son activité de fabrication de téléphones portables du reste du groupe. L'opération devrait finalisée courant 2009 via une distribution d'actions aux actionnaires.

NYSE-EURONEXT

En ces temps orageux sur les places européennes et américaines, les opérateurs boursiers, eux, font part d'un horizon dégagé. Au mois de mars, la croissance du volume des transactions de Nyse-Euronext a enregistré des croissances à deux chiffres des deux côtés de l'Atlantique. Le volume moyen quotidien des transactions sur les marchés cash a augmenté de 20% par rapport à mars 2007 en Europe et de 22% aux Etats-Unis. Quant aux produits dérivés, leur croissance s'inscrit à 14% en Europe sur la même période et à 67% outre-Atlantique.