ANALYSE 17h30 Wall Street - Indices mitigés après l'emploi

04/04/2008 - 17:37 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions américains évoluent en ordre dispersé, malgré des chiffres de l'emploi inférieurs aux attentes en mars. Le taux de chômage est en effet ressorti à son plus haut niveau depuis septembre 2005. Sur le front des entreprises, Citigroup recule après une note défavorable de JP Morgan sur les banques d'investissement américaines. Le broker redoute de nouvelles pertes dans les activités de crédit du groupe. Vers 17h30, le Dow Jones cède 0,24% à 12 595,98 points tandis que le Nasdaq gagne 0,12% à 2366,49 points. Le titre de Citigroup enregistre un des plus forts replis du Dow Jones, en baisse de 2,44% à 23,74 dollars. La première banque américaine souffre de plusieurs mauvaises nouvelles. En premier lieu, le broker JP Morgan a diminué ses prévisions de résultats pour 2008. Ensuite, un de ses anciens dirigeants a affirmé sans détour que la fusion de Citi Corp et Travelers, qui avait donné naissance à Citigroup en 1998 était une "erreur". Enfin, la banque a accepté de payer 33 millions de dollars à d'anciennes employées pour éviter un procès pour discrimination.

LES CHIFFRES MACROECONOMIQUES

80 000 emplois ont été détruits aux Etats-Unis au mois de mars, contre 76 000 en février, chiffre révisé de 63 000. Les analystes tablaient sur 60 000 destructions de postes. Le taux de chômage s'est établi à 5,1% en mars, son niveau le plus haut depuis septembre 2005. Le consensus visait 5%.

LES VALEURS A SUIVRE

COUNTRYWIDE FINANCIAL

Le spécialiste du crédit immobilier, Countrywide Financial, a vu la note de solidité financière de sa filiale Countrywide Bank abaissée à D, pour défaut, par l'agence de notation Moody's. Cette dernière explique cette rétrogradation par les problèmes de liquidité rencontrés par la maison-mère du groupe.

CLEAR CHANNEL

La Cour suprême de New York siègera le cinq mai au sujet du litige qui oppose les fonds de private equity Thomas H. Lee Partners et Bain Capital Partners, candidats au rachat de Clear Channel Communications, aux banques censées financer la transaction. La semaine dernière les fonds ont porté plainte contre Citigroup, Morgan Stanley, Credit Suisse, Royal Bank of Scotland, Deutsche Bank et Wachovia au motif qu'ils refusaient de financer le rachat du groupe de radios pour près de 20 milliards de dollars.

JP MORGAN

JP Morgan a acquis 11,5 millions d'actions Bear Stearns sur le marché pour 140,7 millions de dollars, le jour où il a relevé son offre de rachat de 2 à 10 dollars par action. Le prix moyen par action de cette opération a atteint 12,24 dollars environ. Ce nombre d'actions représente environ 8,9% du capital de Bear Stearns et JP Morgan affirme vouloir poursuivre ses rachats jusqu'à détenir 49,5% de sa cible. Dans le même temps, Bear Stearns va devoir émettre 95 millions d'actions nouvelles à destination de JP Morgan.

MERRILL LYNCH

Selon Reuters, un analyste de Banc of America estime que la banque d'affaires va subir une perte de 2,25 dollars par action au premier trimestre. Michael Hecht aurait également augmenté ses anticipations de dépréciations à 7,5 milliards de dollars pour la même période.

MOTOROLA

Dans un document déposé auprès de la SEC, Motorola annoncé un plan de suppression de 2600 emplois, ce qui se traduira par une charge nette avant impôt d'environ 104 millions de dollars. Toutes les activités du groupe américain sont concernées. 7500 postes avaient déjà été supprimés l'année dernière. La semaine dernière, Motorola avait annoncé la séparation de son activité de fabrication de téléphones portables du reste du groupe. L'opération devrait finalisée courant 2009 via une distribution d'actions aux actionnaires.

NYSE-EURONEXT

En ces temps orageux sur les places européennes et américaines, les opérateurs boursiers, eux, font part d'un horizon dégagé. Au mois de mars, la croissance du volume des transactions de Nyse-Euronext a enregistré des croissances à deux chiffres des deux côtés de l'Atlantique. Le volume moyen quotidien des transactions sur les marchés cash a augmenté de 20% par rapport à mars 2007 en Europe et de 22% aux Etats-Unis. Quant aux produits dérivés, leur croissance s'inscrit à 14% en Europe sur la même période et à 67% outre-Atlantique.