Bon début de trimestre pour les actions

04/04/2008 - 17:47 - Option Finance

(AOF) - Sur les places boursières mondiales, le deuxième trimestre 2008 a aussi bien démarré que le premier trimestre a été catastrophique. Une "opération vérité" qui progresse dans le secteur bancaire avec les gigantesques dépréciations d'UBS et certains indicateurs économiques américains meilleurs que prévu ont redonné aux investisseurs l'envie d'acheter des actions. Signe de ce changement de psychologie, même l'annonce d'importantes destructions d'emplois aux Etats-Unis n'a eu qu'un effet négatif limité sur les marchés. Vendredi, l'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,27% à 4900,88 points, progressant de 4,36% depuis le début de la semaine. Au premier trimestre, l'indice phare de Bourse française a cédé 16,16%, ce qui constitue le pire début d'année de son histoire. L'information dévoilée mardi avant Bourse aurait pourtant pu constituer une nouvelle bombe pour le secteur financier. UBS a averti qu'il perdra 12 milliards de francs suisses au premier trimestre en raison de 19 milliards de dollars de dépréciations. Le groupe suisse s'arroge ainsi le titre de banque la plus touchée par la crise du "subprime" dans le monde avec 37 milliards de dollars de dépréciations. Loin de sanctionner l'établissement helvétique, les investisseurs ont applaudi cette intensification de sa politique de provisionnement. D'autant plus qu'UBS a annoncé en parallèle avoir levé 15 milliards de francs suisses auprès de ses actionnaires. Pour sa part, Lehman Brothers a levé 4 milliards de dollars, soit 1 milliard de plus que prévu. Son offre a été sursouscrite, preuve de la confiance retrouvée des investisseurs. La transparence sur les "produits toxiques" détenus par les banques et le renforcement de leurs fonds propres étaient appelés de leurs voeux par les autorités financières. Le pire de la crise appartient désormais, peut-être, au passé. Les marchés actions ont également bénéficié d'une série de statistiques économiques supérieures aux attentes aux Etats-Unis. L'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier, et plus important, le même indicateur pour les services ont agréablement surpris les économistes. Mais il pourrait bien ne s'agir que d'une rémission. Le département du Travail a indiqué vendredi que 80000 emplois avaient été détruits aux Etats-Unis en mars, à comparer avec un consensus de 50 000 suppressions.