(AOF) - En fin de semaine dernière, Come&Stay a publié un résultat d'exploitation 2007 de 1,8 million d'euros contre 1,5 million d'euros en 2006. Carole Walter, PDG du spécialiste de la publicité interactive par e-mail et mobile, est revenue pour "AOF" sur cet exercice mais également sur le parcours du titre, près de deux ans après son introduction en Bourse.
2007 a été l'année de l'intégration des quatre entreprises acquises depuis 2006. Les produits, les méthodes et les moyens de production ont été mis en commun. Ce transfert de savoir-faire entre nos différentes sociétés nous a permis de faire progresser notre marge brute de 3,1 points et de réaliser une croissance organique de 36%. Nous avons surperformé le marché européen, qui représente 80% de nos ventes. Aux Etats-Unis, notre croissance est ressortie en ligne avec le marché.
Notre principal objectif est de tirer profit des investissements réalisés en 2007. Nous nous concentrerons sur la croissance organique, qui devrait être tirée par l'élargissement de notre implantation géographique. En outre, après avoir amélioré notre marge brute, nous porterons une attention particulière à nos coûts de structure et à nos frais de fonctionnement afin d'améliorer notre marge d'exploitation.
La croissance de la publicité en ligne, qui est très corrélée à notre marché, devrait rester soutenue. Si les taux de croissance varient fortement en fonction des pays européens, le marché au niveau global devrait augmenter d'environ 20%. Aux Etats-Unis, une progression d'environ 19% est attendue.
Nous sommes très satisfaits. Nous avons pu mettre en place la stratégie annoncée à l'époque, c'est-à-dire l'internationalisation de notre société. Nous sommes désormais présents dans treize pays. Nous avons prouvé que les résultats sont là et nos investisseurs d'origine nous font confiance.
La baisse de notre cours reflète les profit warning émis. Elle a également été amplifiée par un effet de conjoncture défavorable sur le marché boursier. La sanction boursière a été bien au-delà de ce que nos performances auraient mérité. Mais ce repli présente une opportunité car nous allons récolter les fruits de la stratégie mise en place. De plus, notre valorisation est faible : sept fois notre capacité d'autofinancement 2007. Propos recueillis par Christophe Jégu.