(AOF) - British Energy bondit de 4,78% à 735 pence à Londres, porté par la spéculation autour de l'intérêt qu'il suscite auprès des géants européens de l'énergie. RWE, le numéro deux du secteur en Allemagne aurait formulé une offre d'achat indicative proche de 700 pence par action en numéraire pour acquérir le britannique, a rapporté le "Financial Times". L'offre d'environ 11 milliards de livres n'est pas définitive. RWE et ses rivaux parmi lesquels EDF, E.ON, Centrica ou Iberdrola devraient présenter de nouvelles propositions à l'issue de la procédure de "due diligence", selon le quotidien. En attendant, RWE aurait obtenu le droit de consulter les comptes de British Energy, d'après le journal, qui cite une source proche du dossier. Toujours selon le "Financial Times", 4 des 11 milliards de livres (13,7 milliards d'euros) offerts par RWE seraient destinés à un fonds finançant le démantèlement de vieux réacteurs nucléaires. Vendredi, l'action British Energy s'est envolée de plus de 7% à la suite d'un article de "La Tribune", expliquant que le président d'EDF Pierre Gadonneix avait obtenu la veille le feu vert de son Conseil d'administration pour "lancer une offre non engageante sur la totalité du capital de British Energy". Une opération de 8,8 milliards d'euros qui lui permettrait de mettre la main sur le premier producteur d'énergie britannique, propriétaire de neuf des dix sites nucléaires du pays, soulignait le quotidien. La presse britannique a également évoqué la possibilité d'une offre conjointe d'EDF et du britannique Centrica, propriétaire de British Gas. Le mois dernier, le gouvernement britannique a annoncé, via sa banque conseil UBS, qu'il ne s'opposerait pas à une OPA ou une prise de participation d'un groupe étranger sur British Energy. Le Trésor britannique détient encore 35,2% du groupe, héritage de l'intervention de l'Etat en 2002, quand le groupe, alors privatisé, était au bord de la banqueroute. (P-J.L)