Le cabinet Deminor a demandé à l'AMF de "prendre toutes les mesures pour garantir le respect des droits des actionnaires minoritaires d'Eiffage", après l'arrêt de la Cour d'Appel de Paris libérant Sacyr de son obligation de lancer une OPA et l'annonce du projet de cession de sa participation par le groupe espagnol.
"En effet, la cour d'appel ayant confirmé sans ambiguïté l'existence d'une action de concert entre Sacyr et six autres actionnaires, l'AMF peut encore formuler une injonction pour contraindre Sacyr à lancer une OPA sur les actions Eiffage", souligne le cabinet de défense des actionnaires, qui "estime qu'un statu quo serait inacceptable et constituerait un précédent déplorable. Il suffirait alors de céder ses titres pour ne plus être soumis à la réglementation sur les offres publiques obligatoires".
3Deminor considère que la cession par Sacyr de ses actions n'éteint nullement ses obligations vis-à-vis des autres actionnaires et souhaite que l'AMF communique rapidement sa position dans cette affaire afin de rassurer les investisseurs sur la transparence et l'intégrité du marché français. Deminor demande également à l'AMF des éclaircissements sur l'état de ses investigations et sur les éventuelles sanctions qu'elle pourrait être amenée à prononcer", poursuit le cabinet qui estime que "des actionnaires minoritaires pourraient décider de faire valoir leurs droits en justice, en l'absence d'une intervention de l'AMF".
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