STMicroelectronics et NXP, l'ancienne filiale de Philips, ont signé un accord de regroupement de leurs activités clés dans le domaine des technologies sans fil au sein d'une co-entreprise qui disposera de relations privilégiées avec l'ensemble des principaux fabricants de téléphones cellulaires. STM et NXP annoncent que l'envergure de la nouvelle société lui permettra de mieux répondre aux besoins des clients dans les domaines des communications 2G, 2,5G, 3G, du multimédia, de la connectivité et pour toutes les technologies sans fil de demain.
Cette entreprise commune sera créée à partir de deux activités qui ont généré ensemble un chiffre d'affaires de 3 Milliards de Dollars en 2007 et détiendra des milliers de brevets de première importance dans les secteurs des communications et du multimédia. La nouvelle entreprise se positionnera parmi les trois premiers du secteur avec une organisation rassemblant les actifs clés de STM et NXP dans les domaines de la conception, des ventes, du marketing et de la fabrication back-end (assemblage et test) au sein d'une joint-venture internationale optimisée qui s'appuiera sur ses maisons mères et des fonderies pour fabriquer des tranches de silicium.
Les deux maisons mères apportent à la nouvelle structure des activités dont les chiffres d'affaires sont comparables, chacune ayant réalisé un résultat d'exploitation d'environ 100 M$ au titre de l'exercice 2007. Afin de créer une structure de détention claire, STMicroelectronics prendra une participation de 80% au capital de la joint-venture. NXP recevra 1,55 Md$ de la part de STM comprenant une prime de contrôle, financé par la trésorerie disponible (le niveau de trésorerie et équivalents de trésorerie s'élevait pour ST à fin 2007 à 3,5 Mds$). Les maisons mères ont également convenu d'un mécanisme de sortie future concernant la participation de 20% du capital détenue par NXP qui inclue des options d'achat et de vente exerçables à l'issue d'une période de 3 ans après la création de la joint-venture, à un prix d'exercice basé sur des résultats financiers futurs réalisés, avec un écart de 15%.
STM et NXP prévoient des synergies sur les coûts annuels de plus de 250 M$ en 2011 grâce à la joint venture. En termes d'impact financier, ST prévoit que l'opération sera relutive au niveau du résultat net par action cash (en non-GAAP) en 2009.
Le président de STM Carlo Bozotti a mis en avant l'importance désormais de disposer d'une grosse structure pour ferrailler à l'échelle mondiale. Les analystes estiment généralement que l'opération est positive pour le franco-italien en terme de produits, mais que son prix apparaît particulièrement élevé.
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