NEXANS : l'AGM vote les résolutions liées à l'opération Madeco

11/04/2008 - 10:19 - Option Finance

(AOF) - L'assemblée générale mixte des actionnaires de Nexans a approuvé la distribution d'un dividende de 2 euros par action, qui sera mis en paiement le 29 avril 2008. La société a fixé la date de détachement du dividende au 24 avril 2008 à l'ouverture de la Bourse. L'assemblée générale des actionnaires a également adopté les deux résolutions proposées suite à la signature d'un accord définitif avec Madeco le 21 février 2008, quant à l'acquisition de ses activités câbles. La première concerne la nomination en qualité d'administrateur, sous condition suspensive et avec effet à la réalisation de l'opération, d'un représentant de Madeco, M. Guillermo Luksic Craig, pour une durée de quatre ans. La seconde concerne la proposition de délégation au conseil de la compétence d'augmenter le capital de Nexans dans la limite de 10%. Cette augmentation de capital servira à rémunérer l'apport d'une partie des activités câbles de Madeco à Nexans par l'émission de 2,5 millions d'actions, le transfert à Nexans de l'autre partie des activités câbles faisant l'objet d'un paiement de 347 millions de dollars, net de reprise de dette estimée à 75 millions de dollars, soit un montant total de 422 millions de dollars. Ce montant sera ajusté le cas échéant de la variation du besoin en fonds de roulement lors de la finalisation de l'opération. "L'adoption des deux dernières résolutions relatives à Madeco devrait nous permettre, une fois l'approbation donnée par les actionnaires de Madeco, de conclure cette opération au troisième trimestre 2008, la réalisation des conditions suspensives résiduelles ne présentant pas de difficultés particulières ", a déclaré Gérard Hauser, PDG de Nexans. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Assemblée Générale Mixte (AGM) : L'assemblée générale mixte est la réunion simultanée d'une assemblée générale ordinaire et d'une assemblée générale extraordinaire.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

De la Société française des câbles électriques, créée en 1897, en passant par Les câbles de Lyon jusqu'à Alcatel Câble, Nexans peut se prévaloir de plus de 100 années d'expérience, et revendiquer aujourd'hui le titre d'expert mondial des câbles et systèmes de câblage. Le groupe s'adresse principalement aux métiers d'infrastructures (transport et la distribution de l'énergie), à l'industrie (automobile, aérospatiale, navale, ferroviaire, pétrolière et gazière), au bâtiment et à l'infrastructure télécoms. Nexans emploie 21 000 personnes à travers une présence industrielle dans 30 pays et des activités commerciales dans le monde entier. Le capital est désormais détenu principalement par des investisseurs institutionnels français, 35%, américains, 25,5% et européens, 23,1%. Dans le cadre de sa stratégie de développement dans les zones géographiques en forte croissance, Nexans annoncé en novembre la plus importante acquisition de son histoire, celle de Madeco, le leader sud-américain du câble.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Le groupe offre de bonnes perspectives de croissance et de progression de ses marges grâce à son recentrage sur des activités à marge plus élevées, comme les câbles spéciaux, mais également sur des segments porteurs, comme les câbles d'énergie. - Nexans dispose d'une situation financière parmi les plus saines de son secteur. Une situation qui lui permet de se développer sur des segments à forte valeur ajoutée, par des acquisitions ciblées. - Le groupe collectionne les premières places sur ses marchés (n°1 mondial pour les câbles d'énergie sous-marins, n°1 en Europe pour les câbles en cuivre, les câbles spéciaux, les câbles d'équipement...) et les records industriels (câble sous-marin le plus profond, câble électrique à plus haute capacité, fil le plus fin...). - Les coupures d'électricité aux Etats-Unis ou en Europe ces dernières années ont mis en lumière les besoins en termes de maintenance, de sécurisation et d'interconnexion des réseaux.

Les points faibles de la valeur

- Nexans est exposé au marché de la construction résidentielle aux Etats-Unis, qui est affecté par la crise du marché immobilier. - Le groupe intervient sur des marchés historiquement très cycliques et peu prévisibles. - Nexans est relativement peu présent dans les zones géographiques en forte croissance. Le groupe souhaite s'y développer et s'intéresse en particulier à l'Asie.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité de Nexans est bien évidemment liée à la santé des industries qui forment ses débouchés (télécoms, énergie, BTP) - Pour suivre la valeur, on prêtera aussi attention à l'actualité opérationnelle de ses concurrents comme Prysmian (ex-Pirelli), Draka, General Cable ou Leoni. - La société est également sensible aux variations des métaux non ferreux, du cuivre en particulier. Si le groupe transfère les hausses de prix à ses clients, celles-ci se traduisent par une progression de la dette nette et donc des frais financiers.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Les entreprises de la mécanique se préparent à une nouvelle année de croissance en 2008. La FIM (Fédération des industries mécaniques) table sur une progression des facturations de 3,4% en volume. Quant aux principaux équipementiers électriques français, ils sont confiants pour l'année en cours en maintenant leurs prévisions. Ainsi, Schneider Electric conserve pour 2008 un objectif de croissance organique du chiffre d'affaires entre 6% et 8%, tout en observant un ralentissement en Europe et aux Etats-Unis. Le groupe français d'équipement électrique Legrand, se dit confiant pour atteindre une croissance de son chiffre d'affaires comprise entre 7% et 9% cette année. Face à une inflation générale, qui devrait peser sur leurs marges, les producteurs de biens d'équipement sont plus inquiets pour leurs coûts que pour leur activité. Les analystes anticipent une stagnation du marché des équipementiers télécoms pour 2008, alors qu'ils tablaient précédemment sur une hausse de 5% à 10%. En cause : la baisse des investissements des opérateurs télécoms, les énormes pressions sur le prix d'équipements qui se banalisent, et l'entrée des acteurs asiatiques. A cela s'ajoute une détérioration des conjonctures américaine et européenne. Le secteur est soumis depuis deux ans à une vague de fusions, qui a débuté fin 2005 avec le rachat du britannique Marconi par le suédois Ericsson. Aujourd'hui Motorola et Nortel étudieraient la création d'une société commune dans les équipements de réseaux de téléphonie mobile, ce qui donnerait naissance à un groupe d'environ 10 milliards de dollars (6,88 milliards d'euros) de chiffre d'affaires.