SES - le satellite AMC 14 est considéré comme perdu

11/04/2008 - 11:39 - Option Finance

(AOF) - SES Americom, filiale américaine de SES, a déclaré à ses assureurs que son satellite AMC 14, récemment lancé, était considéré comme perdu en raison de l'absence d'options viables pour le repositionner sur son orbite géostationnaire. "La perte d'un satellite est une déception et l'échec du AMC-14 signifie que ce programme ne générera pas de chiffre d'affaires. Toutefois, SES a entièrement assuré son investissement et ses comptes ne seront pas affectés par la dépréciation accélérée du AMC-14. Nous nous attendons à recevoir environ 150 millions de dollars de l'assurance, ce qui améliorera notre trésorerie", a déclaré Mark Rigolle, directeur financier de SES. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe luxembourgeois SES, premier opérateur mondial de satellites, fournit de la capacité de transmission par satellite et des solutions pour la distribution de contenu. Sa flotte de satellites couvre 99% de la population mondiale. Les entités opérationnelles de SES sont SES ASTRA en Europe, et SES AMERICOM aux Etats-Unis. SES New Skies opère lui en Afrique, Amérique du Sud au Proche-Orient et dans certaines parties de l'Asie. Les clients de SES sont des opérateurs de programmes TV à 80 %, des opérateurs de télécommunications et des services gouvernementaux.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

- La visibilité de l'activité est forte car le groupe passe des contrats à long terme avec ses clients, notamment pour la diffusion de chaînes de télévision.

Les points forts de la valeur

- Les acquisitions de SES New Skies et ND SatCom renforcent à la fois la couverture mondiale du groupe et ses capacités dans le secteur des services aux administrations publiques à travers le monde, qui constituent des relais de croissance de premier plan. - SES affronte la concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus. Cependant, le groupe met en avant l'avantage du satellite, qui reste le moyen le moins cher et le plus puissant dans la distribution de contenus. En Amérique du Nord, SES Americom est ainsi le premier diffuseur de chaînes de télévision en haute définition par le biais de sa plate-forme HD-Prime.

Les points faibles de la valeur

- Sa clientèle n'est pas assez diversifiée, ce qui tend à donner à ses clients un pouvoir de renégociation des contrats plus importants. - La " Golden Share " du Grand-Duché de Luxembourg lui permet d'empêcher un actionnaire de détenir plus de 20,1% des actions du groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Dans le cas de l'activité d'opérateur de satellites, il convient de suivre l'évolution des taux d'utilisation publiés par le groupe. Ces taux servent notamment d'indicateurs pour la politique d'investissement du groupe dans de nouvelles capacités. - On suivra le développement de la télévision haute définition, l'un des moteurs de la croissance. Le groupe intervient également sur la fourniture de signaux aux combinés mobiles. - Les clients sont très liés à leurs opérateurs car les paraboles sont programmées pour recevoir un satellite en particulier. - On sera attentif enfin aux mouvements de consolidation du secteur. Le métier d'opérateur de satellite étant un métier de coûts fixes, toute fusion permet de dégager d'importantes économies, principalement dans le lancement de satellites, qui coûtent, en moyenne (fabrication et mise en orbite comprises) près de 250 millions d'euros pièce. - La Commission européenne a demandé gouvernement luxembourgeois de modifier le contrat de concession signé avec la société de satellites SES Astra qui permet au grand-duché de bloquer certaines prises de participation, non seulement dans SES Astra, mais aussi dans SES, son holding de contrôle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Les deux prochaines technologies qui sont en concurrence pour succéder au GSM et aux réseaux UMTS (3G, HSDPA et HSUPA) sont le LTE ("Long Term Evolution") et le Wimax, le très haut débit mobile. La plupart des opérateurs européens qui ont fait de l'UMTS leur standard ont prévu de déployer le LTE, qui devrait être opérationnel d'ici 2009-2010. L'intérêt du LTE vient du fait qu'il n'entraîne pas de rupture technologique avec la 3G. Or, pour les opérateurs qui ont dépensé en moyenne plus de 3 milliards d'euros afin de déployer leurs réseaux 3G en France, cette continuité est plutôt rassurante.