Les marchés émergents ne devraient pas connaître la crise

14/04/2008 - 16:06 - Option Finance

(AOF) - Dans une étude publiée aujourd'hui, Martial Godet, responsable des Nouveaux Marchés chez BNP Paribas Investment Partners revient sur l'impact de la crise financière sur les économies émergentes. Bien que plus protégées que les occidentales, elles n'en demeurent pas moins sensibles à l'évolution de la demande américaine. Pour l'analyste, les pays qui seront le plus épargnés par la crise sont ceux qui peuvent s'appuyer sur un marché domestique solide. Après avoir montré des signes de reprise en février, les marchés financiers occidentaux ont replongé en mars, avant de se stabiliser à nouveau à la fin du mois. Conséquence de cette évolution, la volatilité extrême qui règnait depuis plusieurs mois semble s'apaiser et les tendances économiques fortes, comme la hausse des prix des matières premières et de l'énergie, s'inversent. Même si les chocs économiques récents n'ont pas eu un impact majeur sur les marchés émergents, Martial Godet met en lumière un certains nombre de conséquences pour ces économies en développement. D'après lui, les données économiques récentes montrent que leur activité repose sur une demande interne solide, qui se traduit pas une hausse de leurs importations. Ces pays ne devraient donc pas être fortement touché par la crise et le spécialiste estime à 1,5 à 2%, son impact sur ces marchés. Les dommages collatéraux entraînés par le ralentissement américain devraient, d'après l'étude de BNP Paribas, devraient pousser les banques centrales de ces pays à mettre en place des réponse appropriées en termes d'inflation et à favoriser le développement d'une classe moyenne sur le territoire, qui va doper la consommation. Ces marchés émergents, en particulier l'Inde et dans une moindre mesure la Chine, font partie des marchés à favoriser selon Martial Godet.