(AOF) - Qu'importe la menace d'une récession américaine et le déclin des marchés financiers, certains des plus gros investisseurs du Moyen-Orient voient des opportunités d'achat dans la tempête économique actuelle, d'après "Financial News". Fonds souverains, fonds d'investissement et entreprises de cette région du globe, profitent des énormes liquidités que leur procure la flambée des cours du pétrole pour fondrent sur les entreprises occidentales, en particulier les banques, en difficulté en raison de la crise du "subprime". Mais au fur et à mesure des semaines, certaines opérations semblent se révéler de mauvais paris d'un point de vue financier. Les gouvernements européens et américain commencent donc à s'inquiéter de l'entrée massive de capitaux en provenance du Golfe dans le capital de "leurs" entreprises. Selon le quotidien économique, certaines voix s'élèvent pour évoquer des motivations politiques plus qu'économiques aux investissements de ces fonds dans des groupes comme Citigroup, Merrill Lynch et UBS. Côté investisseurs, on se défend de toute intention de ce genre et on met en avant la préoccupation économique qui ressort de ces opérations. D'après Yousef Hussain Kamal, le ministre des finances du Qatar, la crise financière actuelle n'a pas provoqué de changement de stratégie dans le fonds souverain de l'émirat. Le fonds souverain qatari, Qatar Investment Autority (QIA) ne cache pas l'intérêt de son groupe pour ce type d'investissement. Le fonds a investi déjà trois milliards de dollars dans Citigroup et deux milliards dans Merrill Lynch. De même, le fonds souverain d'Abu Dhabi a placé 7,5 milliards dans Citigroup en janvier et celui du Koweit trois milliards dans le numéro un américain de la banque et trois milliards chez Merrill Lynch.