Bruno Coiffet, dirigeant de BCI Navigation, a délivré hier un message destiné à son actionnariat, dont voici la retranscription :
"BCI est contraint de mettre un terme à la coopération avec EADS compte tenu de la volonté manifeste de cette dernière :
- De ne pas utiliser la technologie embarquée de type Mimesis (chez Airbus notamment) ;
- D'empêcher simultanément le développement de la technologie BCI de Mobilité pour les applications terrestres auprès de ses clients et donc auprès de tous les clients potentiels étant donné la nature juridique de notre partenariat ;
et ce, tout en vantant notre technologie et en insistant sur le caractère exclusif de l'accord liant BCI à EADS".
Le dirigeant ajoute : "Il ne peut donc s'agir que d'une volonté machiavélique et préméditée consistant à 'étrangler' à terme BCI, et partant, à tuer l'innovation - cette volonté va, comme on me l'a laissé entendre, jusqu'à penser pouvoir récupérer 'à bon compte' la technologie BCI".
"Ceci illustre parfaitement un véritable cas d'école du fonctionnement (désastreux) entre une PME et un grand Groupe industriel en France.
Dans notre cas , le pire est que ce comportement ne peut être le simple résultat de la guerre de pouvoir qui sévit au sein d'EADS puisque les plus hauts dirigeants d'EADS sont directement partie prenante dans notre histoire", estime Bruno Coiffet.
"Je me fais fort dans les semaines qui viennent, d'apporter les éléments factuels permettant d'illustrer à quel point, BCI comme d'autres PME, se fait flouer par EADS.
Pour l'heure, j'attends de M. Gallois lui-même les éclaircissements que j'ai demandés sur le comportement de sa société à l'égard de la mienne, tant la réponse de type administratif faite par son service de communication (EADS a tenu ses engagements !) est absolument caricaturale du mépris dont nous sommes l'objet, comme d'autres", conclut le dirigeant de BCI.
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