Bons résultats pour les filiales d'assurance de la SOCIETE GENERALE

21/04/2008 - 15:05 - Option Finance

(AOF) - Sogécap, la filiale d'assurance vie et de capitalisation du groupe Société Générale, et Sogessur, sa branche d'assurance dommages, ont annoncé des résultats 2007 en nette progression. La première a réalisé un résultat net part du groupe en hausse de 23% par rapport à 2006, à 215 millions d'euros et un résultat brut d'exploitation de 302 millions d'euros, en progression de 29%. Tandis que la seconde a vu son résultat net social s'afficher à 4,3 millions d'euros, en hausse de 16%. Son chiffre d'affaires augmenté de 14% à 152 millions d'euros. Après une année 2006 exceptionnelle, le groupe Sogécap signe en 2007 sa deuxième meilleure année d'activité avec un chiffre d'affaires de 8,9 milliards d'euros et poursuit son développement tant en France qu'à l'international, a précisé la Société Générale dans un communiqué. En France, Sogécap a confirmé son rang de quatrième bancassureur avec une part de marché de 14%. A l'international, sous la marque Société Générale Insurance, sa présence est désormais assurée par douze implantations dont six créées au cours de l'année 2007. Avec une part de marché de 10%, Sogessur est le troisième assureur en Garantie des Accidents de la Vie. Avec 994 000 contrats en portefeuille à fin mars 2008, Sogessur devrait dépasser la barre du million de contrats fin avril, annonce le groupe. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

La Société Générale est l'un des premiers groupes financiers de la zone euro. Son activité s'articule autour de trois grands métiers principaux : la banque de détail pour une clientèle de particuliers et d'entreprises (55% du produit net bancaire), la banque de financement et d'investissement (30%), enfin la gestion d'actifs et la banque privée (14%). Dans la banque de financement et d'investissement, la Société Générale se classe parmi les leaders européens et mondiaux, en marchés de capitaux en euro, produits dérivés et financements structurés. Le 24 janvier 2008, la Société Générale a fait état d'une perte de trading de 4,82 milliards d'euros. Selon le groupe, elle résulte du débouclage de position frauduleuses d'environ 50 milliards d'euros prises par un de ses traders. L'enquête pour déterminer les responsabilités de chacun est en cours. Le bénéfice net du groupe a par conséquent été sérieusement amputé. Il s'inscrit en baisse de 81,9% sur l'année à 947 millions d'euros. La banque a rejoint en 2007 le consortium Project Turquoise, un système transactionnel alternatif qui regroupe neuf banques d'investissement.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Points forts de la valeur

- SG est le leader mondial des dérivés actions avec une part de marché de l'ordre de 15 %. - Le groupe bancaire est présent dans des pays à fort potentiel, notamment en Europe de l'Est et continue à s'y développer. - La politique de dividende du groupe est appréciée. - Le titre est opéable.

Points faibles de la valeur

- La Société Générale a échoué plusieurs fois dans ses tentatives de rapprochement avec une autre grande banque, française ou européenne. - Certains analystes jugent que le profil de revenus du groupe est plus heurté et plus volatil que celui de ses concurrents. Il est de plus très dépendant de la croissance des profits issus des activités d'investissement et de financement ainsi que de celle du marché français, en raison de l'exposition forte du groupe à la banque de détail en France. - Société Générale tire la majeur partie de ses bénéfices de la banque d'investissement et des réseaux France. Le groupe doit encore accroître sa présence à l'étranger. - Certains portefeuilles à risques de CIB, la banque d'investissement de Société Générale, pourraient être plus surveillés.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de dérivés actions et produits structurés sont dépendantes de l'évolution des marchés financiers. - Par ailleurs, en tant que valeur financière, le groupe est sensible à l'évolution des taux d'intérêts. - Enfin l'évolution de la consommation, de l'épargne et du crédit des ménages a également un impact fort sur la Société Générale, dont plus de la moitié des résultats provient de la banque de détail. - La Société Générale est également l'objet de rumeurs régulières sur un éventuel rapprochement avec d'autres banques, françaises ou internationales, même si sa direction estime être en mesure de faire " cavalier seul ". Dans un contexte de concentration, la banque française peut aussi bien être proie que prédateur. - En raison de la crise actuelle du crédit, le titre est plus sensible aux variations des grandes valeurs financières.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.