(AOF) - "L'importante crise des liquidités a touché beaucoup de fournisseurs de services financiers. De fait, même si beaucoup d'investisseurs sont optimistes quant aux mesures prises aux Etats-Unis, celles-ci ne nous semblent pas permettre de répondre au coeur du problème : par exemple, la situation précaire des consommateurs américains", analyse Pieter Schop, gérant senior chez ING. Il se montre particulièrement prudent et ajoute que le secteur financier a désormais entrepris un processus de désendettement et n'est donc plus capable de soutenir la croissance. Une situation qui pourrait durer. "La grande volatilité du marché rend les clients très prudents, ce qui a pour conséquence de faire baisser le revenu d'exploitation des institutions financières", affirme le gérant qui ajoute que la multiplication des dépréciations, "a pour conséquence une détérioration rapide des ratios sur fonds propres qui rend nécessaire d'importantes injections de capital". En conséquence, Pieter Schop juge qu'il est encore trop tôt pour "baisser [sa] garde" et conseille d'éviter d'avoir en portefeuille des hypothèques américaines et des banques d'investissement. Géographiquement parlant, il recommande les financières des pays émergents telles que la Brazilian Unibanco, et des banques qui génèrent une grande partie de leurs bénéfices sur ces marchés telles que la BBVA, Standard Chartered et DBS. "Nous attendons de la volatilité qu'elle perdure pour les mois à venir en raison d'autres ventes forcées et de l'annonce d'une nouvelle vague de dépréciations", complète Han Rijken, directeur des investissements crédits et ABS d'ING. "Nous restons convaincus que les spreads restent très attractifs à moyen terme".