PPR : Remboursement anticipé de l'OCEANE 2008

29/09/2006 - 10:25 - Option Finance

(AOF) - PPR a décidé de procéder au remboursement anticipé de la totalité des obligations 2,5% mai 2003/janvier 2008 à option de conversion en actions nouvelles et/ou d'échange en actions existantes de PPR émises le 21 mai 2003 et restant en circulation. Le remboursement anticipé sera effectué le 30 octobre 2006 au prix de 89,84 euros par obligation, majoré du coupon couru depuis le 1er janvier 2006 de 1,78635 euro, soit un montant total de 91,62635 euros par obligation. Les intérêts cesseront de courir à compter du 30 octobre 2006. Jusqu'au 19 octobre 2006 inclus, les porteurs d'obligations ont la faculté d'exercer leur droit à l'attribution d'actions PPR à raison de une action PPR pour une obligation présentée. Les porteurs d'obligations PPR qui exerceront leur droit à l'attribution d'actions recevront le 30 octobre 2006 des actions PPR existantes et nouvelles. Les actions nouvelles porteront jouissance au 1er janvier 2006. Les actions existantes porteront jouissance courante. Afin de maximiser la création de valeur pour ses actionnaires, PPR a décidé, de façon à réduire le nombre d'actions potentielles à créer, d'utiliser au maximum les actions existantes à sa disposition pour les remettre aux porteurs d'obligations qui exerceront leur droit à l'attribution d'actions. Les obligations non présentées à la conversion seront remboursées en numéraire le 30 octobre 2006 au prix de 91,62635 euros coupon inclus. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

MOTS CLES DE L'ARTICLE

Oceane

Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Les activités de PPR se répartissent aujourd'hui entre la distribution grand public et le luxe, avec entre autres les marques Gucci et Yves Saint Laurent. Avec la cession en 2004 de ses dernières activités non stratégiques, sa participation de 73,45% dans Rexel et 24,5% du capital de Finaref, son activité de crédits et services financiers, le groupe a achevé son recentrage sur les activités grand public et luxe. Parmi les enseignes grand public du groupe, on compte notamment Conforama , Redcats (activités de vente par correspondance comme la Redoute), la Fnac et le Printemps.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- De 1990 à 2000, le modèle de PPR a été de générer de la croissance grâce à des acquisitions. De 2001 à 2005, période de transition, le groupe a à la fois changé de modèle et cédé les actifs qui n'étaient plus au coeur de sa stratégie. Maintenant, son modèle de développement est basé sur la croissance organique, créatrice de " free " cash-flows importants. Ce nouveau modèle s'appuie sur des marchés à croissance forte, c'est le cas du luxe, ou sur des métiers à l'intensité capitalistique peu élevée, c'est le cas de la distribution. - Le recentrage sur le grand public et le luxe va améliorer la lisibilité du groupe, lequel souffre de son statut de conglomérat. - Grâce aux cessions réalisées de 2002 à 2004, le groupe a fortement diminué son endettement financier.

Les points faibles de la valeur

- Il n'y a pas de synergies de métier entre la distribution et le luxe. L'important chez PPR réside toutefois dans la complémentarité des cycles de ses métiers. - Le profil du groupe est encore marqué par " une relative dissymétrie ", entre un pôle distribution qui compte encore pour 83 % des ventes 2005, et le luxe où réside l'essentiel du potentiel de croissance. - Certains analystes estiment que le rachat de Gucci a coûté trop cher à PPR. - Le redressement d'Yves Saint Laurent et de YSL Beauté demeure toujours incertain. - PPR doit redresser les performances de son enseigne d'équipement de la maison, Conforama.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- En tant que groupe de distribution, PPR est très sensible à l'évolution de la consommation des ménages, en France mais également aux Etats-Unis. - Quant au pôle luxe, son évolution est liée à la conjoncture économique mondiale et à l'évolution des flux touristiques (la clientèle asiatique étant particulièrement friande de produits de luxe).