VIVENDI - réduction de sa dette nette de 217 millions d'euros

22/04/2008 - 09:54 - Option Finance

(AOF) - Vivendi a annoncé le succès de son offre proposée aux porteurs d'obligations échangeables en actions Sogecable. Lancée le 10 avril dernier sur la base de 1,0118 action Sogecable plus deux euros en numéraire pour une obligation. Cette offre, qui s'est achevée le 18 avril, a permis de récupérer la quasi-totalité des obligations encore en circulation. Comme le nombre d'obligations en circulation est devenu inférieur à 5 % de celui des obligations initialement émises en octobre 2003, et conformément aux termes du contrat de l'émission et comme elle l'avait annoncé le 10 avril, Vivendi procédera dans les prochains jours au remboursement anticipé des obligations résiduelles, au prix de 29,32 euros augmenté des intérêts courus à la date du remboursement. A l'issue de l'offre d'échange, Vivendi ne détient plus que 0,64% du capital de Sogecable, et apportera les actions correspondantes à l'OPA de Prisa sur Sogecable. Le groupe de divertissement a précisé que cette opération se traduira par une réduction de sa dette nette d'environ 217 millions d'euros. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Vivendi est un acteur majeur du divertissement. Le groupe est présent dans les télécommunications à travers SFR, second opérateur de télécommunications mobiles en France, et Maroc Telecom, premier opérateur de télécommunications mobiles et fixes au Maroc. Par ailleurs, SFR a pris le contrôle de l'opérateur fixe Neuf Cegetel. Sa filiale Groupe Canal + est le numéro 1 français de la télévision à péage. Vivendi est également propriétaire d'Universal Music Group, numéro un mondial de l'industrie du disque. La présence du groupe dans les jeux vidéo est assurée par Vivendi Games, dont le rapprochement avec l'éditeur américain Activision donnera naissance au leader mondial. Enfin, Vivendi détient une participation de 20% dans NBC Universal, issu de la fusion de NBC et Vivendi Universal Entertainment.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Vivendi détient des actifs dont les perspectives de progressions des résultats sont prometteuses (Canal +, Vivendi Games, Maroc Telecom). - Vivendi est relativement à l'abri du ralentissement de la conjoncture économique, en raison de sa faible exposition aux secteurs les plus cycliques comme la publicité. L'essentiel de son activité est tiré d'abonnements. - Les rumeurs de rachat par le groupe Vodafone soutiennent le cours de l'action. La probabilité d'un rachat s'est cependant réduite en raison de la dégradation du marché du crédit. Par ailleurs, les pilules empoisonnées sont nombreuses.

Les points faibles de la valeur

- Certains investisseurs doutent de la pertinence tant stratégique qu'industrielle d'être présent à la fois dans les activités Télécom et Médias. Les dirigeants vont devoir convaincre les investisseurs que Vivendi est capable de se doter d'une stratégie de croissance pour les années à venir. - Universal Music Group doit faire face à un environnement dégradé dans le secteur du disque. Le métier est toutefois en train de trouver un nouveau modèle économique.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- La communauté financière attend que la direction du groupe dissipe les incertitudes entourant la stratégie du groupe. - Notons que le titre bénéficie également d'un intérêt spéculatif, car comme Jean-René Fourtou l'a déclaré, le risque d'une OPA de Vodafone sur Vivendi n'est pas à négliger. - Par ailleurs, on suivra l'amélioration des performances opérationnelles des différents pôles du groupe (Groupe Canal +, Universal Music Group,). - Dans le divertissement aux Etats-Unis, les accords avec General Electric stipulent que Vivendi peut demander la mise en bourse de NBC Universal et General Electric acheter la participation de Vivendi. Le prix planché a été fixé à 8,3 milliards de dollars.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Plusieurs éléments remettent en cause le modèle économique des chaînes de télévision hertzienne. Premièrement, le gouvernement a annoncé, dès 2009, la fin de la publicité pour les chaînes publiques. Le manque à gagner pourrait être en partie compensé par une taxe sur les recettes des chaînes privées, qui sont hostiles à cette décision. L'autre tendance importante est l'inexorable progression d'audience de la télévision numérique terrestre (TNT). Enfin, l'Internet à haut débit représente lui aussi une menace. Pourtant, le média télévisuel pourrait être renforcé par la directive européenne "services de médias audiovisuels sans frontières", qui devrait être transposée en France en 2008. Elle prévoit une augmentation du volume publicitaire sur les antennes, ce qui pourrait permettre aux chaînes privées de profiter d'un relais de croissance au détriment des autres médias comme la presse et la radio.