Le nouveau mouvement de recul du dollar sur les 1,60 face à l'euro a envoyé un nouveau signal alarmant à l'industrie européenne qui s'inquiète un peu plus chaque jour de l'effet devises de plus en plus pesant sur les comptes des groupes exportateurs. C'est le cas symboliquement d'EADS. Louis Gallois a ainsi de nouveau appelé ses fournisseurs à l'aider à maîtriser ses coûts en leur demandant de produire davantage dans la 'zone dollar'. Le président exécutif du groupe aéronautique insiste plus globalement, encore une fois, sur la nécessité de redéfinir totalement le modèle économique d'EADS.
Airbus a annoncé hier une augmentation générale des prix de ses avions. Aux 2,74% d'augmentation "normale" pour 2007 viennent s'ajouter en moyenne deux Millions de Dollars par monocouloir et quatre Millions de Dollars par gros-porteur long-courrier et appareil de la famille A380. Ces nouveaux prix seront applicables à compter du 1er mai.
Cette hausse des prix est donc liée essentiellement à la faiblesse du dollar et à la hausse générale sur le marché mondial des prix des matières premières, en particulier des métaux. C'est la première fois depuis 2003 qu'Airbus applique une augmentation supérieure à la hausse normale des prix.
La filiale d'EADS explique que les prix des métaux (tôles d'aluminium, acier inox, etc) ont augmenté de 6,5% au minimum, et les coûts des produits industriels de la zone euro, de 5% en 2007. Le titane, l'acier, l'aluminium, l'aluminium-lithium représentent 40% pour cent au minimum de la masse d'un avion de conception moderne.
"Nous devons rester alignés sur l'évolution des prix du marché mondial et veiller à la rentabilité de nos transactions", a commenté John Leahy, Chief Operating Officer Customers d'Airbus.
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