GECINA confirme son dividende de 5,01 euros.

23/04/2008 - 12:01 - Option Finance

(AOF) - L'assemblée générale de Gecina a décidé de verser un dividende par action de 5,01 euros, payé en numéraire, en hausse de 19,3% par rapport à celui de l'année précédente. Elle a également approuvé le renouvellement des mandats d'administrateurs de Joaquin Rivero Valcarce, son président et ratifié la cooptation d'Antonio Truan, en qualité de nouvel administrateur, en remplacement de Jaime Febrer Rovira. Six nouveaux administrateurs ont été nommés. Pour l'année 2008, nos priorités sont de faire croître le cash flow et d'augmenter notre flexibilité financière, ceci dans un contexte de changement d'environnement, en plus de la finalisation du processus de séparation entre Gecina et Metrovacesa , a affirmé Joaquin Rivero. Le président du groupe immobilier a également déclaré que son groupe étudie actuellement différentes alternatives qui favoriseraient l'augmentation de valeur pour les actionnaires ainsi que l'amélioration de la liquidité en Bourse, telles que la distribution d'actions gratuites annuellement aux actionnaires et la réalisation d'une division du nominal de l'action. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader de la zone euro avec un portefeuille évalué à 13,2 milliards d'euros au 31 décembre 2007, Gecina, une SIIC, offre un profil original fondé sur une répartition équilibrée entre ses deux activités locatives : l'immobilier tertiaire et l'immobilier résidentiel. Ce patrimoine se distingue notamment par sa localisation majoritairement parisienne. La société foncière espagnole Metrovacesa était l'actionnaire principal de Gecina avec 68,42% de participation, mais l'année 2007 aura marqué leur divorce. Le groupe espagnol a ramené sa participation à 26,98%. Le processus de séparation des deux groupes vise à mettre un terme au différend qui oppose les principaux actionnaires quant à la gouvernance du Français.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'objectif premier du groupe est de faire progresser le rendement de son portefeuille d'actifs grâce à un double mouvement : cessions d'immeubles peu rentables et réinvestissements dans des actifs plus rémunérateurs. L'équilibre cessions et investissements devrait permettre de changer le profil du groupe tout en préservant la structure financière. - La foncière veut diversifier son profil avec pour objectif de ramener le segment résidentiel de 43 à 25% et d'augmenter les activités nouvelles pour atteindre 16% du patrimoine. Ces dernières concerneront essentiellement des hôtels et de la logistique, mais la foncière pourrait s'intéresser également à d'autres types d'activités comme des maisons de retraite. - Gecina distribue chaque année un dividende confortable, en progression régulière, qui assure aux actionnaires de la société un rendement intéressant.

Les points faibles de la valeur

- Gecina est très dépendante de la santé du marché local parisien (96 % des loyers du groupe sont perçus à Paris et en région parisienne). - Certains analystes estiment que la stratégie du groupe a tendance à sacrifier la liquidité et la qualité de ses actifs pour générer du rendement. - L'augmentation des spreads obligataires, le durcissement des conditions de crédit et des conditions boursières devraient faire chuter le marché de l'immobilier. - Les rebondissements dans la bataille qui oppose Gecina à son premier actionnaire Metrovacesa font craindre d'un enlisement du dossier et effraient les marchés.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Pour cette année, les économistes tablent sur un repli compris entre 2% et 3,5% des prix de l'immobilier ancien en France, pour une stabilisation des prix dans le neuf. Ce retournement résulte de la dégradation de la solvabilité des ménages du fait de la remontée des taux d'intérêt, conjuguée au resserrement des crédits par les banques. Celles-ci, qui éprouvent davantage de difficultés à se refinancer, deviennent plus sélectives. Néanmoins il ne devrait pas se produire d'effondrement du marché immobilier pour plusieurs raisons. L'endettement des ménages français demeure ainsi relativement faible comparé à la situation dans les autres pays développés. De plus, les prix devraient être soutenus sur le long-terme par des facteurs démographiques (vieillissement et divorces). Les analystes estiment que les foncières françaises, qui ont généralement un taux d'endettement inférieur à 55% de la valeur de leur patrimoine, seront capables de rembourser leurs emprunts et de développer leurs projets immobiliers.