RBS confirme la vente de son activité d'assurance

23/04/2008 - 12:03 - Option Finance

(AOF) - Hier, en marge de l'annonce de son augmentation de capital de 12 milliards de livres, Royal Bank of Scotland a également annoncé envisager de céder une partie de ses actifs non-stratégiques, pour 4 milliards de livres. Un peu plus tard dans la journée, la deuxième banque britannique a confirmé son intention de vendre sa branche d'assurances. Pour beaucoup d'investisseurs, cette annonce représente une opportunité unique de mettre la main sur des éléments clés d'un marché britannique de l'assurance, qui commence juste à montrer des signes de reprise. RBS Insurance est constitué de deux actifs principaux : Direct Line et Churchill. Le premier est le leader du très compétitif secteur de l'assurance auto avec 25% des parts de marché. Fort de ses vingt ans d'âge, l'entreprise bénéficie de capacités marketing exceptionnelles et d'une bonne maîtrise de ses coûts, selon le broker Cheuvreux. Le second, lui, se concentre sur le marché des propriétaires immobiliers et est une ancienne filiale de Winterthur. D'après plusieurs analystes, l'entité RBS Insurance pourrait se négocier entre 5 et 8 milliards de livres. Si pour certains, la qualité des actifs proposés et leur position de force sur le marché devraient leur permettre de trouver rapidement un acheteur, d'autres spécialistes se demandent qui, actuellement, aurait les moyens de débourser une telle somme. (AOF)

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Finance - Banques

La crise des crédits à risques américains n'a pas fini d'influencer les résultats des banques européennes. En effet, selon certains analystes, celles-ci pourraient encore avoir à déprécier plusieurs dizaines de milliards d'actifs en 2008. De nouvelles provisions pourraient également fragiliser à nouveau les banques américaines. Sur le dernier trimestre 2007, le taux de défaut des consommateurs a bondi de 35,2% - la plus forte hausse en vingt-quatre ans - pour atteindre 1,4% de l'encours total des crédits. Dans cet environnement à risque, les banques centrales sont intervenues pour la troisième fois : la Réserve fédérale américaine (Fed), la Banque Centrale Européenne, la Banque Nationale Suisse, la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre se sont associées pour injecter des liquidités sur les marchés financiers. Un plan de 200 milliards de dollars a été mis en place pour endiguer le regain de tensions sur les taux d'intérêt du marché monétaire.