Quand les chiens aboient, la caravane passe

29/05/2006 - 14:27 - Sicavonline - Florence Chatelet

par Florence Chatelet, Avenir Finance Investment Managers

Après plusieurs mois de hausse, les marchés actions se sont fortement repliés au cours des deux dernières semaines : -7% pour le DJ Euro Stoxx, -6.5% pour le CAC40 et -4.4% pour le S&P500 (au 19/05/06). De nombreux risques, qui planent sur l'économie mondiale et les marchés depuis le début de l'année, se sont quelque peu manifestés et ont provoqué ce mouvement vendeur. Le risque inflationniste, tout d'abord, lié à la surchauffe de l'économie et à la dérive haussière du pétrole. Aux Etats-Unis, l'inflation totale et sous-jacente pour le mois d'avril ont surpris, pour le deuxième mois consécutif, à la hausse, pour s'établir respectivement à 3.5% et à 2.3%. Dans le sillage des Etats-Unis, l'inflation sous-jacente européenne a également dépassé les prévisions du consensus, pour atteindre 1.5%. En outre, la récente dépréciation du dollar frôlant avec les 1.30$ contre euro- a rappelé l'ampleur des déséquilibres de l'économie américaine, en particulier le « financing gap » lié au double déficit. Même si on ne peut parler de crise du dollar ou de dérapage inflationniste, ces données ont envoyé aux marchés des signaux validant le scénario de reprise de l'inflation et d'un resserrement monétaire plus élevé qu'attendu. Elles ont également permis aux investisseurs de prendre une partie de leurs profits. Pourtant, le contexte de marché est toujours porteur pour les actions. Les niveaux de valorisation des sociétés sont encore raisonnables et l'aversion au risque particulièrement excessive, au regard du dynamisme de la croissance économique et des bénéfices des sociétés. Entre outre, à moyen terme, le ralentissement américain, au travers du retournement attendu du cycle immobilier, le décrochage du dollar et la hausse synchronisée des taux d'intérêt dans le monde sont gages d'un retour à une croissance mondiale et une inflation modérées. Par conséquent, les fondamentaux et les valorisations justifient toujours un pari structurellement positif sur les actions. Il n'en reste pas moins que dans cette seconde moitié de l'année, la remontée de l'inflation sous-jacente, au travers du taux d'actualisation, et la décélération de la croissance des profits font pression à la baisse sur les valorisations des sociétés. Il faudra donc être vigilant, prévoir un peu plus de volatilité et, surtout, ne pas espérer d'obtenir les mêmes gains que ceux engrangés sur le premier trimestre de l'année. En outre, à court terme, il semblerait que les marchés ne sont peut-être pas encore complètement sortis du mouvement vendeur, en particulier sur les marchés dont les valorisations ont fortement augmenté : l'énergie, la dette émergente, les marchés européens et japonais par rapport aux marchés américains. Au total, la stratégie à mener est d'investir sur des fonds actions défensifs et dont la sélection de valeurs se fait sur des niveaux de valorisation et de rendement attrayants. A cet égard, le fonds Varenne Value figure parmi les meilleurs fonds européens à adopter ce type de stratégie prudente. Géré par La compagnie 1818 Gestion, en collaboration avec Varenne Capital Partners, le fonds est très atypique. Il vise une performance régulière au travers d'une gestion la plus indépendante possible des indices et concentrée sur un faible nombre de valeurs européennes décotées à fort potentiel de valorisation. Les gérants se donnent la liberté d'être investi en obligataire ou en monétaire, s'ils estiment que le marché est défavorable ou s'ils ne trouvent pas d'opportunités d'investissement. Aujourd'hui, le fonds n'est exposé qu'à hauteur de 43% sur les actions. Le fonds réalise depuis le début de l'année 6% contre 2.8% pour le marché européen.

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