INGENICO : FMR et FIL passent sous les 5% du capital

02/10/2006 - 12:15 - Option Finance

(AOF) - Par courrier du 29 septembre 2006, reçu le jour même, les sociétés FMR Corp. et Fidelity International Limited (FIL), agissant pour le compte de fonds communs gérés par leurs filiales, ont déclaré avoir franchi en baisse, le 28 septembre 2006, par suite d'une cession d'actions, le seuil de 5% du capital de la société Ingenico et détenir 4,89% du capital et 4,42% des droits de vote de cette société. Par ailleurs, FMR Corp. précise qu'en vertu des contrats entre les sociétés de gestion et les administrateurs, ou les fidéicommissaires des fonds, les sociétés de gestion ont le pouvoir de prendre des décisions en matière d'acquisition et de cession des actions pour le compte desdits fonds et quelquefois des décisions concernant les droits de vote attachés aux actions détenues par ces derniers. Chacun des portefeuilles détenus par les fonds ayant un objectif d'investissement différent, les décisions d'investissement concernant ceux-ci se prennent indépendamment et dans les intérêts des fonds gérés. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ingenico a été l'inventeur, il y a une vingtaine d'années, du premier terminal monétique. Depuis le groupe conçoit et vend des terminaux de paiement, ainsi que les logiciels indispensables à leur fonctionnement. Il est ainsi devenu le leader mondial des systèmes de transactions financières, avec une part de marché de près de 25 % en 2005. Par zone géographique, le chiffre d'affaires du groupe se répartit principalement entre l'Europe (39 %), l'Amérique du Nord (35 %), l'Asie-Pacifique (11 %) et l'Amérique du Sud (12 %), Moyen-Orient - Afrique (3 %).

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Ingenico profite de son statut de leader mondial et d'une gamme complète de produits. - Le marché américain, où Ingenico réalise le tiers de son chiffre d'affaires, présente un fort potentiel de croissance, en raison du passage à la carte à puce dans cette région. - Le groupe est par ailleurs présent sur d'autres marchés à fort potentiel, comme la Chine ou le Japon. - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi avec la forte croissance de secteurs émergents, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique devraient soutenir la croissance du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Après avoir renoué avec la croissance en 2004, Ingenico doit désormais s'attaquer au redressement de ses marges dans un contexte de marché plus porteur. - Ingenico a cumulé 58 millions d'euros de pertes entre 2002 et 2005. Un retour aux bénéfices est attendu en 2006. - La démission fin avril 2005 du président de son conseil d'administration, Yves Sabouret, ainsi que de trois autres administrateurs, qui a suivi de près le départ de Jean-Marie Descarpentries en mai 2004, Ingenico a changé de président pour la deuxième fois en un an. - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Pour redresser la situation, la nouvelle direction met en place depuis la fin de l'été 2005 une lourde restructuration qui se traduira notamment par des fermetures de sites, une réduction de la gamme et des licenciements. Elle compte également se recentrer sur son métier de base avec la cession d'actifs. L'objectif est de retrouver un niveau de croissance organique de plus de 10% et de redresser la marge opérationnelle à 5% en 2006, 9% en 2007. - Si Ingenico veut atteindre 40 % de part de marché en 2009, il devra réaliser des acquisitions. - Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar.