(AOF) - Altran a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 408,5 millions d'euros, en croissance de 3,6%. Le spécialiste du conseil en hautes technologies a précisé que ce taux de croissance a été établi avant prise en compte d'un effet net défavorable de 3,7%, qui se décompose en un effet périmètre défavorable de 0,1%, un effet de change défavorable de 1,5% et un effet jours ouvrés défavorable de 2,1%. En France, le chiffre d'affaires a atteint 182,1 millions d'euros, en hausse de 9%, et ce malgré un effet négatif jours ouvrés de 1,6%. A l'international, le chiffre d'affaires est de 227,4 millions d'euros, en baisse de 0,4%. En base comparable (hors effet des cessions acquisitions -0,1%, effet de change -2,6% et effet jours ouvrés -2,4%) la croissance à l'international s'est établie à 4,7%. Le taux de facturation s'est établi à 84% au premier trimestre 2008 en hausse de 0,5% par rapport au 1er trimestre 2007. Au sujet de ses perspectives, Altran a simplement indiqué avoir pour "objectif de maintenir le rythme de croissance en France et de revenir rapidement au rythme de croissance du marché à l'international". (AOF)
Créé en 1982, le groupe Altran est le leader européen du conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international. Altran a sélectionné 20 pays prioritaires.
Les points forts de la valeur
- Le groupe met en oeuvre un programme destiné à réduire d'au moins 3 points le poids des frais généraux d'ici à début 2009. A moyen terme, Altran prévoit de tendre vers les standards de l'industrie : 20% de coûts indirects. - Des mesures pour restaurer la confiance de la communauté financière ont été prises, comme la création d'un comité d'audit et la nomination d'administrateurs indépendants. - A la suite des mauvais résultats du groupe en 2006, Yves de Chaisemartin, nouveau président du Directoire a annoncé la mise en place d'un comité de direction groupe composé d'un comité exécutif et d'un comité opérationnel. Cette annonce, saluée par le marché, a souligné la volonté d'Altran et de son nouveau président de redresser les performances de la SSII.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe doit désormais s'attacher à restaurer ses marges. Le titre reste donc soumis à la capacité du groupe à réaliser cet objectif dans un contexte peu propice, en raison de l'inflation des salaires. - Le groupe doit s'attacher à faire baisser son taux de turn over et à substituer des ressources internes à la sous-traitance.
- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité. - Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.
Informatique - SSII
Les acteurs du marché prévoient généralement des croissances d'activité relativement limitées pour 2008. Les analystes ont revu à la baisse les dépenses informatiques cette année aux Etats-Unis, et indirectement en Europe, sous l'influence de la crise des crédits hypothécaires à risque américains et des menaces de récession aux Etats-Unis. CapGemini évoque une fourchette de croissance organique de 2% à 5% en 2008 alors que les prévisions d'Atos Origin se situent à 4%. Steria est également prudent en tablant sur une hausse de son chiffre d'affaires au moins égale à celle du marché européen des services informatiques (comprise entre 3% et 4%). Celui-ci avait bénéficié d'une croissance d'activité de 6,5% l'an passé.