MICHELIN - ventes en hausse de 2,9% au premier trimestre 2008

28/04/2008 - 18:30 - Option Finance

(AOF) - Michelin a enregistré des ventes nettes de 4,1 milliards d'euros au premier trimestre 2008, en recul de 2,6% à parités courantes par rapport au premeir trimestre 2007 mais en progression de 2,9% à parités constantes. Le groupe souligne l'impact très négatif de la variation des parités monétaires (- 5,3%) et indique avoir évolué "dans un environnement moins porteur qu'attendu". "La plupart des marchés pneumatiques des pays matures ont été en retrait, à l'exception de celui de la première monte poids lourd en Europe qui a confirmé sa vigueur", souligne le fabricant de pneumatiques. Le renchérissement des matières premières s'est poursuivi tout au long du trimestre, qu'il s'agisse des matières dérivées du pétrole ou du caoutchouc naturel, ajoute Michelin. ` Compte tenu de cette évolution récente, le groupe estime désormais à 600 millions d'euros, à taux de change constant (200 millions d'euros à parités courantes) le surcoût en 2008 par rapport à 2007. "C'est une hausse très significative à comparer à un surcoût de 175 millions d'euros constaté en 2007, à parités constantes, par rapport à 2006", explique Michelin. Le groupe affirme qu'il va poursuivre sa politique de hausses de prix visant à compenser l'inflation de ses coûts externes. Michelin estime désormais que ses ventes nettes devraient être en croissance modérée et que son résultat opérationnel avant éléments non récurrents devrait approcher celui réalisé en 2007. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Numéro deux mondial du pneu derrière le japonais Bridgestone, Michelin occupe des positions de premier plan (20% des parts du marché mondial) sur tous les marchés des pneumatiques (automobiles, utilitaires, poids lourds, motos, mais aussi engins agricoles ou du BTP, ou encore métros ou avions). Il est également présent dans la distribution (Euromaster) et dans l'édition (cartes routières, guides touristiques et gastronomiques). Enfin, le groupe a lancé une gamme d'accessoires automobiles. Michelin emploie 115 755 personnes sur les cinq continents. Le groupe réalise 49% de ses ventes en Europe, 36% en Amérique du Nord et 15% dans le reste du monde.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Grâce à une stratégie multimarque (Uniroyal, Kléber, BFGoodrich), Michelin est à même de répondre à l'ensemble des segments du marché. - Le groupe axe sa stratégie autour de l'innovation technologique et du haut de gamme qui lui permettent de dégager des marges supérieures. De plus, Michelin est le seul groupe à proposer des pneus poids lourds extra-larges ou des pneus de génie civil de très grande taille, segments très lucratifs. -Le plan de réduction des coûts étalé de 2006 à 2010 va permettre à Michelin d'accroître l'efficience de ses investissements, sa rentabilité et sa génération de cash-flow. - Le marché du remplacement représente environ 75% des ventes en volume de Michelin. Le groupe subit donc beaucoup moins que d'autres la cyclicité des marchés automobiles.

Les points faibles de la valeur

- En première monte, les constructeurs exercent une forte pression sur leurs fournisseurs. - Le groupe a des engagements significatifs en matière de retraites. - La volatilité des coûts de production reste problématique avec la montée du prix des matières premières, notamment celui de la gomme naturelle. -La baisse du dollar pèse sur les comptes de Michelin.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Sachant qu'un pneumatique est composé à 58 % de produits dérivés du pétrole (caoutchouc synthétique), l'évolution du prix du baril conditionne partiellement les marges de la société clermontoise. -L'entrée de nouveaux concurrents sur le marché "mass market" très sensible au prix est à surveiller, notamment du côté de l'Asie. -Michelin ne cesse de se renforcer dans les pays émergents, qui représentent déjà 25 à 30% de ses ventes. - Les premiers effets du plan de réduction de coûts devraient se faire ressentir dès 2008.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Cette année, les équipementiers automobiles devraient à la fois souffrir d'une stagnation voire d'un repli des marchés européen et américain, et d'une pression sur leurs prix. Malgré ces mauvaises perspectives, Faurecia et Valeo ont maintenu leurs objectifs d'accroissement de marge pour les prochaines années. Le premier vise une marge opérationnelle supérieure à 3% en 2010, contre 6% pour le second. Les analystes jugent ces prévisions crédibles car Faurecia devrait bénéficier de son plan de réduction de coûts. Quant à Valeo, il tire partie de ses efforts en recherche et développement pour proposer des produits innovants. Ceux-ci représentaient moins de 10% des prises de commandes en 2005, pour en constituer désormais environ un tiers. Cela donne au groupe un avantage concurrentiel important sur un marché automobile où les problématiques de sécurité et environnement ont un poids croissant.