(AOF) - Les fonds de pension européens ont accentué leur "fuite" des actions alors que le phénomène de credit-crunch progresse. Cette stratégie les rend obligatoirement vendeurs sur des marchés déjà mal orientés, selon "Financial News". D'après une étude menée par le quotidien, 21% des fonds interrogés ont déclaré projeter de diminuer leurs expositions aux actions américaines et 17% aux britanniques. A l'inverse, seuls 6% et 2% des sondés songeaient à se renforcer dans ces mêmes actifs aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Seuls 6% des spécialistes interrogés ont l'intention d'accroître leurs expositions aux actions en général, contre 34% il y a un an. Et si l'on exclut les actifs en provenance des marchés émergents, 32% des sondés annoncent vouloir alléger leurs portefeuilles d'actions. Les actifs alternatifs devraient bénéficier de la disgrâce des actions auprès des investisseurs. 19% veulent investir plus de capitaux dans le private-equity et 16% des investisseurs ayant participé à l'étude de "Financial News" projettent de prendre des participations plus importantes dans des fonds de hedge-fund. Les institutionnels restent plus sceptiques face à cette dernière option. Ils ne sont que 9% à vouloir se tourner vers ce type de produits dans les mois à venir. L'agitation sur les marchés financiers internationaux a poussé les investisseurs à accélérer leurs réallocations d'actifs afin de réduire rapidement leur exposition aux actions. Pour Vincent de Martel, stratégiste senior chez Barclays, "il y a désormais une meilleure connaissance des risques dans l'industrie de l'investissement et le phénomène de credit crunch aura augmenté, de la manière la plus efficiente, l'attention portée au risque et aux retours sur investissement".