GECINA acquiert un immeuble pour 88 milions d'euros

30/04/2008 - 12:02 - Option Finance

(AOF) - La foncière Gecina a réalisé l'acquisition définitive, auprès de Hines European Development Fund, de L'Angle, immeuble de bureaux, situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour un montant de 84 millions d'euros. Cette acquisition entre dans le cadre de l'accord de partenariat conclu à la fin de l'année 2005, par Gecina avec HEDF pour le développement de quatre immeubles de bureaux dans ce nouveau quartier de la ville. La foncière vient par ailleurs de conclure un bail de douze ans avec le journal L'Equipe (groupe Amaury) pour la totalité des surfaces de bureaux de cet immeuble. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader de la zone euro avec un portefeuille évalué à 13,2 milliards d'euros au 31 décembre 2007, Gecina, une SIIC, offre un profil original fondé sur une répartition équilibrée entre ses deux activités locatives : l'immobilier tertiaire et l'immobilier résidentiel. Ce patrimoine se distingue notamment par sa localisation majoritairement parisienne. La société foncière espagnole Metrovacesa était l'actionnaire principal de Gecina avec 68,42% de participation, mais l'année 2007 aura marqué leur divorce. Le groupe espagnol a ramené sa participation à 26,98%. Le processus de séparation des deux groupes vise à mettre un terme au différend qui oppose les principaux actionnaires quant à la gouvernance du Français.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- L'objectif premier du groupe est de faire progresser le rendement de son portefeuille d'actifs grâce à un double mouvement : cessions d'immeubles peu rentables et réinvestissements dans des actifs plus rémunérateurs. L'équilibre cessions et investissements devrait permettre de changer le profil du groupe tout en préservant la structure financière. - La foncière veut diversifier son profil avec pour objectif de ramener le segment résidentiel de 43 à 25% et d'augmenter les activités nouvelles pour atteindre 16% du patrimoine. Ces dernières concerneront essentiellement des hôtels et de la logistique, mais la foncière pourrait s'intéresser également à d'autres types d'activités comme des maisons de retraite. - Gecina distribue chaque année un dividende confortable, en progression régulière, qui assure aux actionnaires de la société un rendement intéressant.

Les points faibles de la valeur

- Gecina est très dépendante de la santé du marché local parisien (96 % des loyers du groupe sont perçus à Paris et en région parisienne). - Certains analystes estiment que la stratégie du groupe a tendance à sacrifier la liquidité et la qualité de ses actifs pour générer du rendement. - L'augmentation des spreads obligataires, le durcissement des conditions de crédit et des conditions boursières devraient faire chuter le marché de l'immobilier. - Les rebondissements dans la bataille qui oppose Gecina à son premier actionnaire Metrovacesa font craindre d'un enlisement du dossier et effraient les marchés.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les activités de location de bureaux sont sensibles à l'évolution de la conjoncture et du climat des affaires en général. En revanche, les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages (et donc de leur moral). - De manière générale, le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier. - Enfin, comme toute valeur foncière, le titre est dépendant du niveau des taux d'intérêt.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Pour cette année, les économistes tablent sur un repli compris entre 2% et 3,5% des prix de l'immobilier ancien en France, pour une stabilisation des prix dans le neuf. Ce retournement résulte de la dégradation de la solvabilité des ménages du fait de la remontée des taux d'intérêt, conjuguée au resserrement des crédits par les banques. Celles-ci, qui éprouvent davantage de difficultés à se refinancer, deviennent plus sélectives. Néanmoins il ne devrait pas se produire d'effondrement du marché immobilier pour plusieurs raisons. L'endettement des ménages français demeure ainsi relativement faible comparé à la situation dans les autres pays développés. De plus, les prix devraient être soutenus sur le long-terme par des facteurs démographiques (vieillissement et divorces). Les analystes estiment que les foncières françaises, qui ont généralement un taux d'endettement inférieur à 55% de la valeur de leur patrimoine, seront capables de rembourser leurs emprunts et de développer leurs projets immobiliers.