Le plan de restructuration d'Airbus sera long et difficile à mettre en oeuvre pour des raisons politiques et sociales, craignent les analystes financiers... Non seulement le constructeur d'avions devra convaincre ses syndicats du bien-fondé de "Power8", mais il devra aussi faire face aux gouvernement européens français et allemands, qui voudront faire respecter le sacro-saint principe d'égalité en matière de suppressions d'emplois.
Ainsi, le ministre allemand de l'Economie, Michael Glos, a exigé hier d'Airbus qu'il répartisse de façon égale les suppressions d'emploi en France et en Allemagne. Et en France, le Premier ministre Dominique de Villepin a affirmé que sa "vigilance" serait "entière" sur le plan de l'emploi (le gouvernement avait déjà retardé, en mai dernier, le plan social de Sogerma, filiale de maintenance d'EADS, la maison mère d'Airbus).
Les analystes soulignent qu'Airbus sera obligé de composer avec les Etats européens, qui accordent des subventions de démarrage à ses programme. L'Etat français et espagnol sont en outre actionnaires d'EADS (avec respectivement 15% et 5,4% du capital).
Pour Goldman Sachs, Airbus aurait besoin, pour retrouver sa compétitivité, de fermer 4 usines en Allemagne, 2 en France et une en Espagne, afin de ramener ses sites de productions de 16 à 9.
De son côté, le Credit Suisse a salué l'approche du nouveau président d'Airbus, Christian Streiff, mais a mis en doute sa acapacité à réduire rapidement ses coûts, le groupe "ayant échoué par le passé à atteindre des objectifs bien plus modestes que celui qu'il s'est fixé aujourd'hui".
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.