Le 'Financial Times Deutschland' tire sur l'ambulance ce matin, en annonçant qu'Airbus pourrait remettre en cause son programme A350XWB du fait des surcoûts induits par les retards de l'A380. Le co-président d'EADS Thomas Enders aurait précisé qu'une telle éventualité n'est pas à exclure, expliquant que si un scénario "à la A380" se produisait pour l'A350, l'équilibre du groupe serait mis à mal. Le dirigeant a cependant ajouté que rien n'est encore décidé et que la réaction positive des compagnies aériennes à l'A350 "revisité" pousse à l'optimisme.
Le nouveau patron d'Airbus Christian Streiff a pour sa part déclaré au 'Financial Times' que le traitement sera long, n'hésitant pas à avancer une durée de quinze ans avant qu'Airbus ne dépasse Boeing en termes de développement de production. "C'est une affaire à long terme. Nous devons rattraper le retard. J'espère que dans quinze ans, nous serons à nouveau devant Boeing", a-t-il expliqué. Le dirigeant a aussi indiqué, pour la première fois, que le programme d'avion militaire A400M pourrait lui aussi subir des retards en raison de la hausse des coûts de production.
Après l'autosatisfaction manifestée jusqu'à la fin 2005, la tendance semble être revenue à une grande modestie chez l'avionneur européen. Les nouveaux hommes forts du groupe EADS et de sa filiale Airbus ont tendance à faire preuve d'une grande prudence au regard des événements récents.
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