British Energy ne compte pas se laisser brader ! Selon le 'Times' du jour, le conseil d'administration de l'électricien britannique se réunira aujourd'hui et demain à Londres pour examiner l'offre d'EDF. Mais plusieurs de ses membres, y compris le président, Adrian Montague, et le directeur général, Bill Coley, seraient opposés à l'offre actuelle... Celle-ci, la seule à avoir été déposée jusqu'ici, sous-évaluerait le groupe... Aucun prix n'a été communiqué, mais le quotidien britannique estime qu'EDF aurait proposé environ 650 pence par action BE, alors que le titre a terminé hier soir à 678,5 pence, valorisant le groupe autour de 7 Mds£ (environ 9 MdsE).
De plus, le gouvernement britannique, qui détient 35,2% du capital de British Energy, tiendrait beaucoup à ce que le processus de vente soit concurrentiel, et espère pouvoir convaincre d'autres candidats de se déclarer, Selon le 'Times', les français Suez, l'allemand RWE et l'espagnol Iberdrola, seraient tous encore intéressés, même s'ils ont manqué la date-butoir de vendredi dernier pour déposer des offres.
Quant au britannique Centrica, il souhaiterait toujours, lui aussi, être un partenaire minoritaire lors de la reprise. Pour susciter des vocations, Londres serait toutefois bien inspiré de préciser un peu ses objectifs : en effet, la presse évoque depuis plus d'une semaine le souci de Londres de diviser les actifs de BE (8 centrales nucléaires et des terrains pouvant accueillir de nouveaux réacteurs) entre plusieurs acheteurs. Le gouvernement entend ainsi assurer une concurrence lors de la construction des futures centrales nucléaires.
Des incertitudes qui n'incitent pas les candidats potentiels à se dévoiler trop tôt, ni à se lancer dans une surenchère sur les prix...
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