France : bonne surprise sur la croissance

15/05/2008 - 16:50 - Option Finance

(AOF) - L'économie française a été plus dynamique que prévu en 2007 et sur les trois premiers mois de 2008. Autant de raisons de se réjouir pour le gouvernement, qui n'en ne s'est pas privé, même si les prochains mois s'annoncent plus sombres pour l'Hexagone. La croissance 2007 a été relevée de 0,2 point à 2,1%, en données corrigées des jours ouvrés, à comparer avec une précédente estimation de 1,9%. Au premier trimestre, la progression de 0,6% du produit intérieur brut (PIB) français s'est également révélée supérieure aux attentes des économistes interrogés par Reuters, qui visaient 0,4%. L'autre grande surprise de cette publication est venue du moteur de cette croissance : les entreprises. Au cours de ces dernières années, ce rôle a été l'apanage des consommateurs. Christine Lagarde, le ministre de l'Economie s'est "réjouie" des "performances remarquables de la croissance française". Elle a par ailleurs souligné que l'acquis de croissance constaté, à savoir le niveau de croissance que l'on est sûr d'atteindre même si le PIB reste stable au cours des trois prochains trimestres, a d'ores et déjà atteint 1,4%. Un niveau, qui selon le grand argentier, est parfaitement cohérent avec la prévision officielle d'une croissance 2008 comprise entre 1,7% et 2%. La situation de la France n'est pourtant pas isolée. La zone euro a ainsi enregistré une croissance de 0,7% au premier trimestre, à comparer avec un consensus de 0,5%. L'Allemagne s'est particulièrement distinguée, elle dont le PIB a augmenté de 1,5%, du jamais vu depuis 1996. Dans le même temps, les nuages se sont accumulés au-dessus des pays de la zone euro : hausse de la monnaie unique, flambée des matières premières alimentant l'inflation, ralentissement aux Etats-Unis, crise financière… La consommation des ménages, qui a sérieusement ralenti au premier trimestre avec une hausse de 0,1% contre +0,6% sur les trois derniers mois de 2007, devrait en souffrir. De même que le commerce extérieur, dont la contribution à la croissance a atteint 0,3 point ce trimestre.