(AOF) - Les gestionnaires d'actifs vont subir l'impact du credit crunch jusqu'en 2009 alors que les investisseurs dirigent leurs fonds vers des produits moins risqués, mais moins rentables, d'après une étude commentée par "Financial News". "Les revenus de la gestion d'actifs et donc les bénéfices des entreprises de gestion d'actifs vont décliner car les investisseurs retirent leur argent des fonds actifs et parce qu'une forte diminution des prix des actifs a conduit à une baisse très significative de la valeur des fonds" a déclaré Dushyant Shahrawat, directeur de recherche chez Towergroup.
D'après lui, les investisseurs, institutionnels ou particuliers, vont redéployer leurs actifs dans des fonds monétaires et dans d'autres structures utilisant des stratégies prudentes. "Le changement d'allocation d'actifs va directement déprécier les revenus des fonds dans les deux à trois ans, jusqu'à ce que les investisseurs décident de retourner vers des produits plus agressifs, ce qui pourrait prendre deux ans ou plus".
Dans une interview accordée à la publication américaine "Pensions & Investments", Shahrawat a estimé que la part des actifs institutionnels dans les stratégies actives traditionnelles pourrait atteindre 52% en 2009, contre 66% en 2005 et 72% en 2001. Le chercheur affirme que la nouvelle attitude des investisseurs face au risque va forcer les gestionnaires à revoir leur processus de gestion des risques.
Depuis le début de l'année, un gestionnaire de fonds de pension néerlandais a fait passer 10 milliards d'euros d'un fonds de gestion active vers une fonds conservateur. Au Danemark, le plus grands fonds de pensions, ATP, a dirigé ses actifs investis sur les marchés émergents vers des mandats passifs et l'an dernier, le groupe Procter & Gamble a opéré la même transaction.