Le baril de pétrole s'est à nouveau envolé hier soir, pour dépasser le cap des 135 Dollars sur le NYMEX, le marché où cote le brut léger texan WTI. Les données sur les stocks américains publiées hier ont alarmé des marchés déjà sur le qui-vive, tandis que le mouvement aurait été amplifié, aux dires des professionnels, par des achats de couverture de positions ouvertes par les intervenants qui spéculaient sur un reflux de l'or noir.
Les marchés, qui se croyaient sur la pente ascendante après avoir digéré la plus grande partie de la crise financière qui a éclaté voilà un an, se réveillent douloureusement. Les intervenants prennent conscience qu'un pétrole qui ne cesse de croître pourrait avoir un effet dévastateur sur plusieurs pans d'une économie déjà fragilisée. Le secteur du transport commence déjà à payer un lourd tribut à la situation : les valeurs automobiles ont hier sombré en Europe et aux Etats-Unis. Les compagnies aériennes se retrouvent elles-aussi étranglées. Les résultats annuels d'Air France KLM ce matin, mais surtout ses perspectives, devraient constituer un bon baromètre pour le secteur.
Ce matin, le baril de Brent cote 134,32$, en hausse de 1,62$ sur son cours de la veille. Le WTI est lui à 134,71$, sur un gain de 1,50$. Le Dollar fait les frais de la flambée après avoir laissé pensé qu'il pourrait se stabiliser face à l'Euro : il chute à 1,5766 face à la monnaie européenne ce matin.
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