Meilleurtaux.com, le spécialiste du crédit sur internet, réagit à l'annonce d'une chute des ventes de logements neufs en France au cours du premier trimestre. Pour l'intermédiaire, trois facteurs expliquent cette situation. D'abord, la baisse de la confiance des ménages, au plus bas depuis 1987, qui "constitue le premier facteur d'explication de l'évolution du marché immobilier, elle entraine une baisse du nombre de transactions qui se répercute ensuite mécaniquement sur le niveau des prix de l'immobilier. Elle touche également les projets d'investissements locatifs dont l'environnement devient plus incertain".
Second élément explicatif selon Meilleurtaux, la hausse des taux d'intérêts immobiliers, qui entraîne par exemple une augmentation des mensualités de 12% pour un prêt de 25 ans. "La hausse des taux d'intérêt des prêts immobiliers a été particulièrement forte en milieu d'année 2007, elle s'est ensuite interrompue depuis le début de l'année 2008, mais ses effets sur la capacité des ménages à concrétiser leur achat immobilier reste indéniable", indique le spécialiste.
Enfin, le durcissement des critères du crédit des banques est "très sensible pour les prêts sans apport, les prêts de longue durée et les prêts relais", note Meilleurtaux. "Cette politique défendue par les banques réduit sensiblement le nombre de clients potentiels, notamment les jeunes, les ménages aux revenus modestes et les opérations d'achat revente. Pour la première fois, la part des prêts dont la durée est supérieure ou égale à 30 ans est orientée à la baisse, elle revient en-dessous de 15% son niveau de juin 2007", écrit l'intermédiaire qui estime que le durcissement des conditions du crédit concerne directement 15% environ des acheteurs potentiels.
"Après une hausse des prix historiquement sans équivalent entre 1998 et 2007, les prix de l'immobilier entament une période de baisse", conclut Meilleurtaux, qui la juge "inévitable" compte tenu du contexte actuel "mais aussi en raison du comportement d'anticipation des particuliers". "Les facteurs de résistance du marché en France sont solides : pas d'excédent significatif de l'offre sur la demande comme aux Etats-Unis, pas de prêts à taux révisables en nombre très important sur certaines catégories d'emprunteurs comme aux Etats-Unis, en Angleterre, ou en Espagne, absence de défaut de paiement des particuliers", tempère cependant le spécialiste internet du crédit, qui table sur une baisse "modérée" des marchés immobiliers.
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