VINCI gagne 1,67% après ses ventes trimestrielles

05/05/2006 - 12:33 - Option Finance

(AOF) - Vinci gagne 1,67% à 82,25 euros, au lendemain de l'annonce de ses chiffres d'activité trimestriels. Le groupe de construction et de concession a dégagé une croissance solide de son chiffre d'affaires et annoncé de bonnes perspectives, marquées par un carnet de commandes conséquent. Fideuram Wargny a renouvelé son conseil d'Achat sur la valeur. Sur le premier trimestre 2006, le chiffre d'affaires consolidé de Vinci a atteint 5 milliards d'euros, en augmentation de 12,8%. Selon le groupe de construction et de concession, cette bonne performance s'inscrit dans la continuité de la tendance des trimestres précédents et concerne l'ensemble des métiers. Le chiffre d'affaires a été impacté à hauteur de 137 millions d'euros par l'intégration à compter du 10 mars 2006 de l'activité d'ASF, à la suite de l'acquisition par Vinci des participations détenues dans cette société par l'Etat et Autoroutes de France à hauteur de 50,4%. Hors effet de l'intégration d'ASF, le chiffre d'affaires est en augmentation de 9,7% (dont +9,1% en France et +10,9% à l'international). Et les perspectives du groupe semblent bonnes : le carnet de commandes (hors pôle concessions), s'établit à plus de 17,5 milliards d'euros au 31 mars 2006. En hausse de 10,5% sur le trimestre et de 18% sur 12 mois, il représente 10,6 mois d'activité moyenne des métiers concernés (construction, routes, énergies), contre 10 mois un an auparavant. "Un bon premier trimestre 2006 et des perspectives encourageantes", résume Fideuram Wargny, à l'Achat sur le titre. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Né en 2000 de la fusion de la SGE et de Groupe GTM, Vinci est le numéro un mondial des concessions, de la construction et des services associés. Présent dans plus de cent pays, le groupe est organisé autour de quatre pôles opérationnels: Vinci Concessions, Vinci Energies, Vinci Routes (Eurovia) et Vinci Construction. En décembre 2005, Vinci a été désigné par l'Etat pour la reprise de sa part de 50,4 % dans le groupe d'autoroutes ASF, pour un prix de 50 euros par action, qui sera porté à 51 euros par action une fois attribuée aux ASF la section Lyon-Balbigny de l'autoroute A89. Vinci était entré au capital des ASF dès l'introduction en Bourse du concessionnaire en mars 2002 et monté progressivement à 23 %. Avec un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros et 138 000 collaborateurs dans le monde (dont 82 000 en France), le nouvel ensemble bénéficiera d'un portefeuille de concessions sans équivalent. Les résultats du Vinci de demain, grossi d'ASF, proviendront à 85 % de France et seront pour une très large part liés aux concessions.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La société dispose d'un portefeuille d'activités très diversifié, qui lui permet de réduire sa sensibilité aux cycles économiques. En outre, les activités de concessions, très fortement renforcées par l'acquisition des ASF, assurent des revenus récurrents. - Dans l'activité Construction, Vinci est très sélectif, privilégiant les marges, c'est-à-dire les contrats rentables, au détriment des volumes. - Le groupe mène une politique active de distribution de dividende et de rachat d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe n'a que de faibles positions dans les pays en forte croissance. - TMS (installation et maintenance de robots pour l'industrie automobile) a subi une lourde restructuration et des pertes conséquentes. Son retour à l'équilibre est prévu pour 2006. - Le groupe n'a pas trouvé dans les services aéroportuaires au sol ce qu'il attendait, car les compagnies aériennes n'acceptent pas de rémunérer suffisamment leurs prestataires. Il devra certainement un jour réviser sa stratégie dans ce secteur. - Le groupe est exposé au retournement du marché français de la construction.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- L'activité Construction de Vinci est notamment sensible à l'évolution du secteur BTP, ainsi qu'à l'évolution des dépenses de l'Etat en matière d'aménagement du territoire, comme l'ensemble du secteur du BTP, ainsi qu'à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers). - Dans le sillage de l'acquisition des ASF, Vinci va lancer d'ici quelques mois une augmentation de capital qui ne devrait pas excéder 30 % du montant total de l'opération (8,9 à 9,1 milliards d'euros).