AIR FRANCE-KLM : projet de joint- venture avec China Southern

03/06/2008 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Air France-KLM et China Southern ont conclu un accord cadre en vue de la création d'une co-entreprise sino-européenne de transport de fret. Ce projet, qui doit encore recevoir les autorisations requises, devrait être concrétisé d'ici la fin de l'année. Liu Shao Yong, président du Conseil d'administration de China Southern a déclaré : "Il s'agit d'une étape importante pour la création d'une nouvelle co-entreprise, qui permettra notamment à China Southern d'optimiser l'utilisation de son réseau. Cette structure répondra aux intérêts communs et aux objectifs des deux groupes". Leo van Wijk a conclu : "Air France-KLM est très heureux de son partenariat avec China Southern pour le lancement et le développement de notre co-entreprise de transport de fret. A l'évidence, ce projet combine les forces des deux compagnies. Il sera, dans la durée, créateur de valeur non seulement pour Air France-KLM et China Southern, mais aussi pour l'ensemble de nos clients". (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Air France est devenue la première compagnie mondiale en terme de chiffre d'affaires depuis sa fusion avec la société néerlandaise KLM, avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 19 milliards d'euros et des perspectives de synergies importantes. Le groupe Air France-KLM concentre ses activités autour de trois métiers principaux : le transport de passagers, le transport de fret et les services de maintenance et d'entretien.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- La fusion Air France-KLM s'affirme de plus en plus comme une très grande réussite. Les synergies montent en puissance, ce qui, combiné à une politique stricte de contrôle des coûts, permet d'améliorer fortement la rentabilité du groupe. - Les "hub" (plate-forme de correspondance) d'Air France et de KLM, respectivement Roissy et Schiphol, assurent au groupe une capacité de développement unique en Europe, et un énorme avantage stratégique sur ses concurrents. - L'appartenance à l'alliance Skyteam constitue un atout commercial majeur. Desservant 684 destinations dans 133 pays, SkyTeam s'est imposée en cinq ans comme une alliance de référence. - Air France bénéficie d'une situation financière saine, et d'une forte réactivité aux évolutions économiques et géopolitiques, grâce au contrôle des coûts et à l'ajustement des capacités.

Les points faibles de la valeur

- Les compagnies à faible coût comme EasyJet ou Ryanair avivent la concurrence sur les trajets court-courriers. - La hausse des prix du fuel est susceptible de peser sur les résultats du groupe, malgré les couvertures.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Comme Air France et KLM l'étaient, le nouveau groupe qu'ils forment reste sensible au niveau du trafic aérien, et donc à la conjoncture, aux flux touristiques et à la confiance des voyageurs. - En outre, en particulier lorsque le climat général est perturbé (guerres, craintes d'attentats, épidémies), les mesures de protection des marges (adaptabilité de la flotte, réduction des coûts) et parallèlement, le coefficient de remplissage des avions, indicateur clé, sont à suivre. - Gros consommateur de carburant, Air France-KLM est aussi sensible à l'évolution du prix du pétrole, bien que sa politique de couverture atténue cet impact.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Iata prévoit pour le secteur un bénéfice de 5 milliards de dollars cette année. L'association estime que les compagnies aériennes risquent de réviser à la baisse leurs bénéfices en 2008 en raison du ralentissement économique mondial, alors que les coûts du carburant restent élevés. C'est déjà le cas pour British Airways, qui a dégradé ses prévisions pour l'exercice 2008-2009, en abaissant son objectif de marge brute passée de 10% aux environs de 7%. Suite à l'envolée du prix du carburant, qui a bondi de 30% en moyenne au cours des trois derniers mois de l'année 2007, les compagnies aériennes américaines ont durci leur plan de baisse de capacités en 2008 sur le réseau intérieur. Delta a décidé de porter sa réduction de capacités cette année à 10%, contre 5% prévue initialement par rapport à l'an dernier. Même décision chez United Airlines où quinze à vingt appareils, pour l'essentiel des petits avions, resteront au sol. Ayant elle aussi choisi de réduire son offre de 3%, US Airways va vendre trois avions.