L'annonce ce matin par le quotidien 'Le Monde' du dépôt d'une plainte contre X par un actionnaire familial de Wendel pour "abus de biens sociaux et recel" ne cesse de provoquer des remous au sein de l'entreprise d'investissement et chez son principal actionnaire SLPS (Société Lorraine de Participations Sidérurgiques).
La SLPS réagit d'ailleurs vigoureusement à la mi-journée, en précisant que Madame Sophie Lévine-Boegner, membre du Conseil d'administration de la société familiale SLPS à l'origine de la plainte, "a été mise en minorité à 15 contre 1, au sein du Conseil" lors de sa réunion du 5 mai. Ce même conseil a adopté la position suivante : "Le Conseil d'administration exprime à son Président, Ernest-Antoine Seillière, sa totale confiance et sa solidarité pour avoir conduit, conformément au mandat qui lui avait été donné la restructuration de SLPS ayant abouti à la suppression de la boucle d'auto-détention et notamment de la participation indirecte de la société Wendel dans Wendel-Participations. Il souligne que cette restructuration a respecté intégralement les intérêts de ses actionnaires".
"Après avoir alimenté une campagne de presse et constaté, suite à la tenue de deux réunions d'actionnaires familiaux, qu'elle restait très minoritaire au sein de l'actionnariat de SLPS, Madame Sophie Lévine-Boegner a déposé, sans même attendre la tenue de l'Assemblée générale de la SLPS du 11 juin, une plainte contre X au niveau de SLPS", poursuit la société familiale qui détient 34% de Wendel. La SLPS ajoute "que son conseil d'administration a été régulièrement informé de 2004 à 2007 et a approuvé à l'unanimité -y compris Sophie Lévine-Boegner- l'opération de simplification des structures familiales, impliquant le débouclage de l'opération d'association au capital de Wendel de l'équipe de direction". L'entreprise estime que les opérations de restructuration ont été menées "en parfaite légalité" et "dans le but de préserver les intérêts patrimoniaux des actionnaires familiaux". La révocation de Madame Sophie Lévine-Boegner de son poste d'administrateur sera soumise à la prochaine assemblée générale pour avoir "rompu les devoirs et obligations qui lient un administrateur à la société".
Enfin, la SLPS précise qu'elle va "engager les moyens judiciaires afin de faire cesser la diffusion d'informations trompeuses et diffamatoires qui nuisent à la réputation, au patrimoine de ses actionnaires et qui peuvent créer des perturbations sur le cours de la société cotée Wendel". Un peu plus tôt, Wendel avait directement réagi en adoptant un ton identique et en indiquant sa volonté de "porter plainte contre le journal Le Monde qui la met directement en cause". Le holding avait ajouté étudier "les moyens à l'encontre de Sophie Lévine-Boegner, pour diffusion de fausses informations et dénonciation calomnieuse".
"Une plainte contre X pour abus de biens sociaux et recel a été déposée, mardi 3 juin, au parquet de Paris par Me Patrick Maisonneuve, à la demande de Sophie Boegner, l'une des dix-huit administrateurs de SLPS, la Société lorraine de participations sidérurgiques, la holding familiale qui contrôle le groupe", peut-on lire dans 'Le Monde'. Le quotidien indique que la plainte repose sur le plan de simplification de l'organigramme du groupe "qui a aussi permis à quinze dirigeants du groupe de toucher plus de 300 Millions d'Euros en actions". Sophie Boegner met notamment en cause Ernest-Antoine Seillière et Jean-Bernard Lafonta, qui dirigeant Wendel, dans une plainte dont 'Le Monde' diffuse de large extraits dans son édition électronique aujourd'hui.
(c) Boursier.com - Les informations rédigées par la rédaction de Boursier.com sont réalisés à partir des meilleures sources, même si la société Boursier.com ne peut en garantir l'exhaustivité ni la fiabilité. Ces contenus n'ont aucune valeur contractuelle et ne constituent en aucun cas une offre de vente ou une sollicitation d'achat de valeurs mobilières ou d'instruments financiers. La responsabilité de la société Boursier.com et/ou de ses dirigeants et salariés ne saurait être engagée en cas d'erreur, d'omission ou d'investissement inopportun.