Crédit Agricole : George Pauget défend l'augmentation de capital de la banque

06/06/2008 - 07:51 - Boursier.com

Face à la chute du cours de Bourse du Crédit Agricole (-8% hier), le patron de Crédit Agricole SA réagit...

Face à la chute du cours de Bourse du Crédit Agricole (-8% hier), le patron de Crédit Agricole SA réagit... George Pauget, directeur général de CASA, défend dans un entretien aux 'Echos' l'augmentation de capital de la banque, dont la souscription s'ouvre aujourd'hui. Il justifie le prix de 10,60 Euros par action, très dilutif pour les futurs bénéfices par action : "la polarisation sur le prix de 10,60 Euros est en fait une erreur d'analyse", car elle fait "l'impasse sur la valeur des DPS (droits préférentiels de souscription) qui doivent être soit apportés par les anciens actionnaires, soit achetés par les nouveaux en plus de l'action". En clair, comme ce fut le cas pour la levée de fonds de la Société Générale, en mars dernier, seuls les actionnaires actuels, qui se verront attribuer des DPS, pourront acheter des titres à 10,60 Euros. Les autres devront d'abord acheter des DPS, qui seront détachés aujourd'hui et cotés en Bourse (code ISIN : FR0010622498), puis souscrire aux actions nouvelles à raison de 3 DPS pour une action. La période de souscription des actions et la cotation du DPS s'étendront jusqu'au 24 juin inclus. Par ailleurs, George Pauget confirme que Calyon, la banque d'investissement du groupe, devrait dégager, dès 2009, 300 Millions d'Euros d'économies par an du fait de son recentrage. Toutefois, il n'exclut pas de nouvelles dépréciations d'actifs dans les trimestres à venir : "au 31 mars, nous avons fait les hypothèses les plus conservatrices du marché. Mais nous ne pouvons pas affirmer, tout comme les autres, être à l'abri de nouvelles dépréciations". Interrogé sur l'ampleur de la levée de fonds (5,9 MdsE), le dirigeant estime qu'elle est nécessaire d'une part en raison de la taille importante de la banque verte, et d'autre part pour faire face au durcissement règlementaire. "Mieux vaut faire appel aux marchés maintenant que plus tard. Cela nous permettra d'être plus manoeuvrant le moment venu", explique-t-il. Il prévoit que " de plus en plus d'établissements financiers vont faire appel au marché dans les semaines et les mois qui viennent, tout simplement parce que les exigences des régulateurs en matière de solvabilité sont partout en train de se durcir". Ainsi, les levées de fonds par les banques, qui s'élèvent à près de 50 Mds$ depuis le début de la crise, pourraient atteindre 100 Mds$ à terme, selon le dirigeant...



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