Clôture Paris : le CAC 40 poursuit sa hausse

12/10/2006 - 18:00 - Boursier.com

La SG fait jaser...

LA TENDANCE DU JOUR La tendance était ferme de nouveau sur le CAC40, au plus haut depuis plus de 5 ans à 5.361 pts en progrès de 0,91% en clôture. L'animation est venue de quelques dossiers qui ont rassuré comme Thomson après le T3, alors que la spéculation se poursuivait autour de la Société Générale en vue d'une évolution de son tour de table. ECO /DEVISES La parité euro/dollar restait détendue autour des 1,2530 alors que les derniers indicateurs économiques US ont plutôt rassuré les marchés sur la vigueur persistante de l'activité US. Sur le Nymex le prix du brut se calait à 58$. VALEURS EN HAUSSE Bouygues : gagne 5% sur des achats de fonds dans un volume copieux. Plusieurs belles lignes de 30.000 à 50.000 titres ont été successivement signalées à partir de 16 heures. Societe Generale : +4%. Après le coup de pouce d'Exane BNP Paribas hier qui a réitéré son opinion à "Surperformance" sur la valeur, en rehaussant de 138 à 145 euros son objectif de cours, c'est la rumeur d'un ramassage qui revient en force sur le marché. Un bloc de 1.250.000 titres a été signalé en début d'après-midi dans les salles de marché pour un montant de 165.250.000 Euros, soit 0,28% du tour de table, de quoi alimenter les bruits de couloirs... Les déclarations récentes de Citigroup sur sa volonté de se renforcer en Europe continuent d'agiter le secteur de la banque, le tour de table de la SG restant très ouvert. Loin de reprendre cette piste américaine à son compte, Daniel Bouton, le PDG de la Société Générale, vantait dernièrement de son côté le "potentiel énorme" de la Russie, quelques jours après avoir annoncé le renforcement de la Société Générale (de 10% à 20%) dans le capital de Rosbank, la deuxième banque privée russe, avec une option de contrôle en 2008. Daniel Bouton ne s'oppose donc pas sur le principe à une entrée au capital de la Société Générale du groupe industriel Interros, l'actionnaire principal de Rosbank. Rappelons que, pour le moment, le premier actionnaire de la banque n'est autre que l'ensemble des salariés avec plus de 7% des parts, suivi de l'Autocontrôle (4,4%), de Groupama (3%) et Meiji Life Insurance Company (2,5%). La Caisse des Dépôts et Consignations possède 2% du tour de table et Dexia près de 1,5%. Thomson : +3,7% après le T3 et les commentaires de la direction : "Malgré les conditions de marché difficiles qui ont caractérisé les activités de Thomson cette année, le Groupe poursuit tous ses efforts pour atteindre ses objectifs annuels: croissance du chiffre d'affaires des activités 'coeur' supérieure à 8,5 % en 2006 et marge opérationnelle des activités 'coeur' (EBIT) également supérieure à 8,5 %", conclut l'entreprise". Dexia : +2,5% avec le secteur financier encore en vue sur les marchés Suez: +1,6%. Le géant de l'énergie italien Enel a réagi dans une brève mise au point à l'annonce du quotidien 'Les Echos' selon laquelle François Pinault serait prêt à racheter le pôle environnement de Suez, dans l'hypothèse où le transalpin lancerait une OPA. Enel confirme que l'alliance avec Artemis, le holding du milliardaire, était "une des hypothèses envisagées dans le passé", mais qu'elle n'est plus d'actualité aujourd'hui. Le quotidien 'Les Echos' révélait ce matin que François Pinault aurait signé un accord avec Enel et aurait d'ores et déjà défini les modalités et le financement de l'opération. Estimée à 18 Milliards d'Euros, celle-ci s'apparenterait à un classique LBO (acquisition avec effet de levier) et passerait par la création d'une entité ad hoc, baptisée 'Bidco', distincte de la holding Artemis et de Financière Pinault. Le quotidien économique décrit l'homme d'affaires comme étant "dans les starting blocks" et n'attendant plus que le lancement par l'Italien Enel de son offre.... EADS : +1,6%. Le rebond est désormais de 7% en trois jours. Le dossier Airbus est aujourd'hui au menu du sommet franco-allemand qui se tient à Paris... Angela Merkel a refusé à cette occasion de confirmer la rumeur d'une entrée en direct de l'Etat fédéral en lieu et place de Daimler Chrysler dans le tour de table d'EADS... tout en n'excluant rien pour autant, alors que la presse allemande pense dur comme fer que l'Allemagne a un rôle à jouer dans le capital du groupe aéronautique pour rééquilibrer le rapport de force en présence jugé trop favorable aux intérêts français. Hier, l'Espagne, qui détient 5,4% du capital d'EADS a confirmé qu'elle envisageait bien de relever sa participation pour protéger les 3.000 emplois espagnols... En bourse, la rumeur d'un renforcement des intérêts russes a aussi circulé à la faveur de la baisse récente du titre sur le marché. Rappelons que la banque publique russe VTB a créé la surprise dernièrement en prenant un peu plus de 5% du capital d'EADS, avec lequel le Kremlin souhaite visiblement développer des coopérations industrielles de grande envergure... VALEURS EN BAISSE Faurecia : perd 2,5%. Le management de Faurecia n'a pas fait de mystères, comme le reste de l'industrie, le secteur automobile est morose et le bout du tunnel n'est pas encore en vue. La filiale de Peugeot a annoncé ce matin des ventes trimestrielles sans relief, et fait état de perspectives peu enthousiasmantes puisque la marge opérationnelle du second semestre devrait être tout juste équilibrée, la faute à un coût élevé des matières premières qu'il est difficile de répercuter aux constructeurs actuellement, compte tenu de la morosité de l'automobile. Peugeot : recule de 1%. La chute de profitabilité de Peugeot est structurelle, estime Goldman Sachs, qui voit "plusieurs catalyseurs" de nature à provoquer une nouvelle déception par rapport au consensus. Le courtier a coupé de 47 à 37 euros son objectif sur le dossier, qui figure désormais dans sa "liste de conviction" à la vente. Les seuls éléments, selon le bureau d'études américain, qui pourraient empêcher le dossier d'afficher un piètre parcours sont un 'engouement contagieux' pour une éventuelle restructuration ou l'arrivée d'un nouveau président, ou des conditions de marchés plus favorables... Carrefour : cède 1% sur les comptes du T3 jugés juste en ligne



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