(AOF) - Le calendrier du projet de fusion entre Suez et Gaz de France s'accélère : les deux groupes doivent transmettre avant la fin du mois, à l'AMF, leur traité de fusion. La Commission européenne rendra sa décision au plus tard le 24 novembre. Suez et GDF auront alors 5 semaines pour convoquer les actionnaires en assemblée générale. Les dirigeants des deux groupes devront se mettre d'accord sur les conditions de la fusion. Pour l'heure, il est prévu d'échanger une action Suez contre une action GDF, plus un dividende exceptionnel pour compenser l'écart de valorisation. En matière de concurrence, Gaz de France et Suez ont proposé de nouveaux engagements à la Commission Européenne. Le nouveau groupe cèderait ainsi la participation de 25,5% détenue par Gaz de France dans SPE, mais également la participation détenue par Suez dans Distrigaz. Toutefois, le nouvel ensemble disposerait de 70 TWh fournis à partir de contrats d'approvisionnement à long terme détenus par Distrigaz. Il sécuriserait ainsi les besoins d'approvisionnement gazier d'Electrabel pour alimenter ses centrales et fournir ses clients. D'autre part, le nouveau groupe porterait sa participation dans le terminal de Zeebrugge, de 51 à 60%. Au total, il sera leader européen du gaz, cinquième dans l'électricité et leader mondial dans le GNL. En Bourse, Suez et Gaz de France évoluent au gré des rumeurs. La semaine dernière, François Pinault a fait une intrusion dans le dossier à travers des informations de presse selon lesquelles il serait prêt à acquérir le pôle Environnement de Suez en cas d'offre d'Enel. L'italien a déclaré cependant que ce scénario, s'il avait été étudié, n'était plus à l'ordre du jour. L'action Suez, qui a atteint un record sur six mois à 35,84 euros le 12 octobre, gagne aujourd'hui 0,32% à 34,88 euros. Gaz de France avance quant à lui de 0,22% à 31,53 euros, non loin de son plus haut annuel à 32 euros touché le 27 février, deux jours après l'annonce officielle de la fusion. (D.B.) (AOF)
AMF (Autorité des marchés financiers)
L'autorité des marchés financiers est née du rapprochement de la COB, du CMF et du CDGF (conseil de discipline de la gestion financière). Créée par la loi de sécurité financière du 1er août 2003, cette nouvelle structure a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation des marchés. L'AMF a quatre missions principales, réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Ses compétences s'étendent aux opérations et informations financières, aux produits d'épargne collective, aux marchés, aux professionnels, sur lesquels elle peut exercer des contrôles ou lancer des enquêtes.