GAZ DE FRANCE a cédé sa participation dans SPE

23/06/2008 - 09:13 - Option Finance

(AOF) - Gaz de France a conclu vendredi un accord avec EDF pour la cession de ses actions dans Segebel qui détient 51 % du capital de SPE. Le montant de la transaction s'élève à 515 millions d'euros, auquel s'ajouterait un complément de prix après mise en oeuvre des engagements pris par Suez Electrabel vis-à-vis de l'Etat belge, a précisé GDF. Cette cession est notamment conditionnée à la réalisation de la fusion entre GDF et Suez et à l'approbation de l'opération par la Commission Européenne. Cette transaction permet au groupe de mettre en oeuvre un des engagements pris envers la Commission. SPE est le deuxième opérateur électrique en Belgique. Il assure 10 % de la production d'électricité du pays avec une capacité installée de 1 650 MW. Il dispose d'un portefeuille de plus de 1 million de clients en électricité et 450 000 clients en gaz. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Le groupe Gaz de France est un acteur majeur de l'énergie en Europe. Numéro un européen de la distribution de gaz naturel, Gaz de France emploie près de 50 000 collaborateurs et a réalisé, en 2007, un chiffre d'affaires de 27 milliards d'euros. Le groupe dispose d'un portefeuille d'environ 14 millions de clients, dont environ 11 millions en France. Coté à la Bourse de Paris, Gaz de France fait partie de l'indice CAC 40 et du Dow Jones Stoxx 600. D'ici la fin 2008, GDF et le groupe d'énergies et de services environnemental Suez devraient fusionner afin de créer un géant national baptisé GDF-Suez.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-GDF bénéficie de perspectives de croissance intéressantes sur un marché porteur et bénéficie d'une structure financière saine. - Des acquisitions à l'étranger et la fusion avec Suez devraient limiter son exposition en France et lui permettre de trouver des relais de croissance sur des marchés non régulés.

Les points faibles de la valeur

-Le positionnement domestique de GDF le rend vulnérable aux tendances de l'activité économique française. - La tarification de GDF est pour l'instant toujours régulée et dépend des décisions de l'Etat. - GDF est menacé par l'ouverture du marché à la concurrence en France, élargie aux particuliers depuis 2007. - L'importance du plan d'investissement de GDF inquiète les investisseurs qui craignent que le groupe surpaye des acquisitions.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

Pour les analystes, le nouvel ensemble GDF-Suez offrira une action intéressante dans un marché vendeur. GDF-Suez combine en effet une croissance à deux chiffres des résultats, des multiples inférieurs à ceux du secteur, un faible taux d'endettement et un Ebitda qui s'appuie à près d'un tiers sur des activités réglementées et donc peu risquées.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le développement international est à l'ordre du jour pour les acteurs du marché. Alors que Suez et Gaz de France n'ont pas encore fusionné, les deux groupes ont déjà annoncé l'acquisition d'une centrale nucléaire au nord-est de la Grande-Bretagne pour un montant d'environ 400 millions d'euros. Avec une production de 1875 mégawatts, il s'agit de la centrale électrique à cycle combiné la plus puissante d'Europe. L'objectif est que les deux groupes tirent partie de la relance du nucléaire décidée par le gouvernement britannique. Les ambitions internationales sont également d'actualité pour EDF qui est intéressé par le marché espagnol. Il serait prêt à lancer, avec l'aide du groupe de BTP espagnol ACS, une double OPA à la fois sur Iberdrola et sur Union Fenosa, deux grands acteurs du secteur de l'énergie hispanique.