Belvédère a officiellement communiqué sur sa situation hier soir, après que son président eut procédé à quelques éclaircissements durant la journée. Rappelons que l'entreprise avait fait suspendre son cours de bourse vendredi alors qu'il dévissait de plus de 20%, sur des craintes d'insolvabilité alimentées notamment par une dégradation de la notation crédit par Standard & Poor's qui révélait que les Commissaires aux Comptes avaient émis des réserves sur les comptes 2007. La société précise avoir "pris acte" de ce que l'un de ses deux commissaires aux comptes, KPMG Audit, a formulé dans le rapport sur les comptes consolidés 2007, une réserve portant sur le classement comptable au bilan des obligations FRN au 31 décembre 2007.
"Cette réserve ne porte en aucun cas sur l'activité opérationnelle du groupe, ses résultats, sa trésorerie ou ses capitaux propres", indique Belvédère, qui précise que la réserve "fait suite aux achats de titres d'autocontrôle effectués par la société en septembre et octobre 2007 dans la limite permise par la loi française mais pour des blocs de titres tels que le plafond des achats autorisés tel que calculé au 31 décembre 2007 dans le cadre du contrat FRN a été dépassé". Ces rachats ont fait partie de deux acquisitions de bloc de titres à la suite de l'acquisition de Florida Distillers et de la réalisation du PIPE de juillet 2007 qui a mis fin au litige opposant la société et son actionnaire majoritaire.
La société et ses dirigeants travaillent à différentes solutions pour remédier à cette situation au regard du contrat de FRN dans les meilleurs délais, poursuit Belvédère, qui prévoit la cession d'actifs non-stratégiques et une opération liée au refinancement de sa dette. Les solutions envisagées pour remédier aux achats de titres d'autocontrôle en excédant s'inscrivent dans le cadre de ces discussions en cours relatives à l'avenir du groupe. Au 31 mars 2008, la société disposait d'une position de cash & cash équivalent de 135 Millions d'Euros.
La présidente de l'ADAM Colette Neuville indique qu'elle souhaite saisir l'AMF sur le dossier, jugeant que la société n'a pas communiqué suffisamment, selon 'Les Echos'. Madame Neuville estime notamment que le spécialiste des spiritueux aurait dû informer le marché au moment où ses rachats de titres ont dépassé le seuil réglementaire de 10% du capital.
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