VILMORIN n'a pas encore trouvé d'accord avec le groupe Plan SAS

24/06/2008 - 18:10 - Option Finance

(AOF) - "En dépit des efforts engagés par l'ensemble des parties durant les dernières semaines, Vilmorin et le groupe Plan SAS ne sont pas encore parvenus à finaliser leur accord portant sur la reprise des sociétés Oxadis et CNOS Vilmorin", a annoncé le semencier lors d'un point d'étape sur la cession des activités grand public. En raison de "certaines modalités financières et techniques", la transaction ne sera donc pas réalisée comme prévu avant le 30 juin. Le groupe indique qu'il poursuit la négociation, auprès d'un investisseur financier, d'une offre ferme de reprise des sociétés Flora Frey et Sperling. Compte tenu des éléments précédemment indiqués, Vilmorin estime que la charge nette, non récurrente, liée aux résultats de ses activités grand public devrait être comprise pour l'exercice 2007-2008 entre 10 et 15 millions d'euros. Le groupe a confirmé son objectif de croissance de chiffre d'affaires de 5 % pour son activité potagères et d'au moins 15% pour son activité grandes cultures pour l'exercice 2007-2008. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Quatrième semencier mondial, Vilmorin crée, produit et commercialise des plantes potagères et des grandes cultures dédiées aux marchés des productions agricoles et maraîchères. L'activité potagères s'adresse aux maraîchers qui produisent des légumes pour le marché de frais et aux transformateurs spécialistes de la conserve, de la surgélation et de la lyophilisation. En Europe, l'activité grandes cultures dépend de Limagrain Verneuil Holding (LVH), filiale à 80% de Vilmorin, qui regroupe la création, la production et la commercialisation des semences de céréales (blé, maïs) et d'oléagineux (colza, tournesol). Vilmorin est numéro un européen des semences de céréales et numéro deux européen des semences de maïs. Aux Etats-Unis, AgReliant développe, produit et commercialise des semences de maïs et de soja. Cette joint venture a été créée en juillet 2000 et consolidée à parité avec le groupe semencier allemand KWS. Le groupe emploie 4 430 personnes, dont 25% de chercheurs et de techniciens.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

-Afin d'améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d'optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession prévue en 2008 des activités grand public semences et produits de jardin. -Fort d'un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010. - Vilmorin est solidement implanté en Asie, première zone de commercialisation de semences potagères et de grandes cultures au monde. Parallèlement, le groupe intensifie son développement dans les marchés émergents (Inde, Turquie, Ukraine, Afrique du Sud...). -Le marché mondial de la semence est en forte croissance.

Les points faibles de la valeur

-Le marché du maïs est très volatil aux Etats-Unis, où Vilmorin réalise près de 25% de ses ventes dans l'activité grandes cultures. -La hausse du prix des matières premières a un impact sur le groupe. -Vilmorin n'est pas éligible à un investissement ISR, notamment en raison d'une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

-Les résultats de Vilmorin dépendent de l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, qui est notamment influencée par la hausse du niveau de vie. - On suivra l'impact de la hausse des prix des matières premières agricoles sur les prix d'approvisionnement et de commercialisation des semences potagères et de grandes cultures.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Dans un contexte de surenchérissement du coût de leurs matières premières, les groupes agroalimentaires doivent compter sur la force de leurs marques pour bénéficier d'un rapport de force avec les distributeurs. Ainsi pour Nestlé et Danone, il s'agit de coller à la stratégie des groupes de luxe qui visent à créer un univers autour de leurs marques, dans un environnement marqué par l'érosion du budget des français consacré à l'alimentation. Toutefois pour les plus petits groupes, comme Bonduelle, la situation est très tendue : les analystes doutent de la capacité de l'entreprise à répercuter pour 2008 la hausse du cours des matières premières auprès des distributeurs alors que sa marge opérationnelle courante est déjà faible.